Le ministre des Affaires étrangères de l’Algérie, Ahmed Attaf, a réitéré le refus catégorique de son pays de recourir à la force pour résoudre la crise au Niger, tout en mettant en garde contre les risques que pourraient engendrer les interventions étrangères dans cette situation délicate.
Lors d’une déclaration à la presse à l’issue de sa rencontre avec le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, Attaf a affirmé que «sa visite au Ghana avait pour objectif de renforcer les liens solides entre les deux pays frères».
Attaf a souligné «l’importance des relations historiques et des intérêts communs entre l’Algérie et le Ghana, notant que les deux pays travaillent main dans la main pour promouvoir les intérêts fondamentaux de l’Afrique». Il a évoqué divers aspects de cette coopération, allant de la libération à la paix, la sécurité, le développement et l’intégration, autant de priorités au cœur de l’agenda continental.
Le ministre des Affaires étrangères a partagé les détails de sa rencontre avec le président ghanéen, au cours de laquelle il a transmis les salutations chaleureuses du président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune. «Le message principal de cette rencontre portait sur la crise au Niger et la nécessité d’intensifier et d’unifier les efforts pour parvenir à une solution pacifique. Cette approche», a-t-il souligné, serait bénéfique pour le Niger et la région dans son ensemble en évitant les conséquences potentiellement dévastatrices d’une escalade militaire.
Attaf a également informé le président ghanéen des initiatives prises par le président Tebboune, pour privilégier la voie politique dans la résolution de la crise. Il a affirmé que «cette voie demeurait la plus appropriée pour atteindre les objectifs communs des pays africains, en particulier au sein de l’Union africaine».
Les objectifs fixés par le président Tebboune en ce qui concerne la crise au Niger ont été clairement exposés par Attaf. Ces objectifs comprennent le respect strict du cadre juridique africain concernant les changements non constitutionnels de gouvernements, la restauration de l’ordre constitutionnel au Niger, la promotion de la gouvernance démocratique, la préservation des acquis démocratiques et la stabilité régionale.
La rencontre entre le ministre Attaf et le président ghanéen a été couronnée de «succès», reflétant «un accord total de points de vue entre les deux nations et leurs dirigeants respectifs». Les discussions ont souligné «l’importance de la sécurité et de la stabilité pour répondre aux aspirations des peuples de la région».
Enfin, le président ghanéen a exprimé son «soutien et ses encouragements au président Tebboune pour ses efforts visant à résoudre la crise au Niger». Et il a également salué «le rôle actif du président Tebboune dans la promotion du développement et de la sécurité en Afrique».