La date du 20 août représente «un message fort et important» durant la guerre de Libération nationale aux colonisateurs que la volonté du peuple pour l’indépendance sera inévitablement atteint, a indiqué, ce dimanche, le directeur général de l’Institut national des études stratégiques globales (INESG), Abdelaziz Medjahed, lors d’un colloque portant sur la stratégie de l’Armée de libération nationale , au cours duquel le rôle central joué par les offensives du nord de Constantine (20 août 1955) et le Congrès de la Soummam (20 août 1956) dans l’organisation de la révolution de libération et la création d’une armée a été mis en évidence
Pour sa part, le chercheur Chaib Kedadra de l’Université de Guelma a confirmé, par la même occasion, que «l’offensive du nord de Constantinople menée par le commandant Zighoud Youcef, le 20 août 1955, et une année plus tard, le congrès de la de Soummam ont apporté des gains politiques, diplomatiques et militaires pour l’Algérie aux niveaux interne et externe».
Et d’ajouter que «les attaques du nord de Constantinople ont grandement contribué à lever l’isolement imposé par le colonialisme français à la région historique des Aurès, tandis que le congrès de la Soummam a permis d’organiser étroitement l’organisation de la Révolution de libération, établissant une Armée de libération nationale moderne.»
Pour sa part, le président de la Commission algérienne Histoire et Mémoire, Mohamed Lahcen Zeghidi, a confirmé que «les attentats au nord de Constantinople puis la conférence de Soummam constituent deux étapes importantes au cours de la lutte armée».
De son côté, l’enseignante à l’Institut national d’études stratégiques globales, Souad Bentir a expliqué que l’Organisation spéciale (OS), créée en 1947 par le martyr Mohamed Belouizdad comptait parmi ses membres Mohamed Boudiaf, Larbi Ben M’hidi, Mustapha Ben Boulaïd et Didouche Mourad a eu «un rôle majeur dans l’histoire de la lutte armée qui a abouti à l’indépendance et à la restauration de la souveraineté nationale».
Il est important de rappeler que l’Organisation spéciale, organe paramilitaire du PPA-MTLD (Parti du peuple algérien-Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques), fruit du murissement du mouvement national, représentait l’instrument révolutionnaire et le fer de lance de la lutte pour l’indépendance et la libération du joug coloniale français.