Selon les données publiées par l’ingénieur Wael Abdelmoati, expert des industries gazières au sein de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OAPEC), l’Algérie a gravi les échelons pour devenir le deuxième plus grand fournisseur de gaz via des pipelines de l’Europe.
Ces chiffres, révèlent que «la Norvège conserve la première place, tandis que la Russie et d’autres pays sont relégués à des positions inférieures». Une carte détaillée des flux d’importations de gaz par pipelines vers les pays membres de l’Union européenne a été dévoilée, reflétant les commandes d’achat pour la journée du 13 août 2023.
Il convient de noter que «ces données prennent exclusivement en compte le gaz exporté par pipelines et excluent les cargaisons de gaz naturel liquéfié». Selon la carte, la Norvège se maintient en tête du classement avec un débit impressionnant de 252,9 millions de mètres cubes par jour, établissant ainsi un record. L’Algérie suit en deuxième position avec un débit journalier de 92 millions de mètres cubes, confirmant ainsi sa place parmi les acteurs majeurs du marché. La Russie se positionne à la troisième place avec un débit de 82 millions de mètres cubes par jour, démontrant la persévérance de sa part sur ce marché malgré les défis actuels.
L’Azerbaïdjan occupe, quant à lui, la quatrième position avec un débit de 21 millions de mètres cubes par jour, enregistrant une légère baisse par rapport à ses niveaux de production habituels. La Libye complète le top cinq avec un débit de 5,3 millions de mètres cubes par jour de gaz.
L’Algérie, considérée comme le plus grand fournisseur de gaz en Afrique du Nord, produit environ 100 milliards de mètres cubes de gaz par an, dont près de la moitié est destinée à l’exportation. Le reste est utilisé pour répondre à la demande locale croissante. Le pays vise à accroître sa production grâce à de nouveaux projets et accords.
À cause du conflit entre la Russie et l’Ukraine et des sanctions imposées par l’Europe à la Russie, l’Algérie s’est engagée à répondre à la demande croissante de gaz en Europe. Il convient de noter que «l’Algérie cherche à renforcer ses exportations de gaz vers les pays de l’Union, en particulier vers le sud de l’Europe, atteignant des niveaux record au cours de l’année 2023, en particulier après s’être imposée comme une alternative fiable après l’invasion russe en Ukraine». En mai dernier, les exportations de gaz algérien ont surpassé les importations de gaz de l’Italie, et les flux vers l’Espagne ont également augmenté pour atteindre des niveaux record, selon la plateforme S & P Global Platts, consultée par la plateforme spécialisée en énergie.
L’Algérie a conclu beaucoup d’accords avec les pays européens au cours de ces derniers mois, dont le plus récent est celui avec la société française Total en juillet dernier dans le but de répondre aux besoins du continent européen et à sa demande croissante en énergie. De plus, la production de gaz en Algérie atteint environ 100 milliards de mètres cubes par an, l’Etat travaillant à exporter moins de la moitié de ces quantités, tandis que les quantités restantes sont consommées localement. La société nationale Sonatrach prévoit de fournir 110 milliards de mètres cubes par an pour l’exportation et l’utilisation domestique au cours des cinq prochaines années.