Eu égard à son parcours littéraire et son apport à la culture algérienne, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, s’est rendu jeudi dernier au domicile de l’académicien Abdelmalek Mortad, une des figures de la critique en Algérie, pour lui témoigner toute la gratitude que lui porte le ministère de tutelle.
Il est important de souligner à ce propos qu’Abdelmalek Mortad, romancier, penseur, critique et historien, est une encyclopédie scientifique qui a beaucoup contribué dans les domaines du savoir, de la science et de la littérature.
Abdelmalek Mortad a réussi un parcours distingué dans les champs littéraires national et arabe au point d’avoir été gratifié du prix El Aouis décerné par la Fondation culturelle Sultan Benali El Aouis (Emirats arabes unis), lors de sa 17e édition pour l’année 2020-2021 en guise de reconnaissance à ses œuvres qui ont traité de plusieurs domaines de la littérature et de la théorie de la critique. Il faut également souligner que l’universitaire Abdelmalek Mortad est l’un des premiers romanciers ayant eu recours à l´expérimentation dans le roman délaissant le modèle traditionnel et classique qui a dominé durant une longue période.
Son roman Oued edhalam constitue un des espaces à travers lequel il dévoile ce par quoi il se livre à une écriture de la transgression et de la création artistique en mariant le factuel à l’imaginaire. A travers son analyse et sa vision de la critique, il est à mettre en exergue le fait qu’Abdelmalek Mortad est parvenu à transgresser les constantes conventionnelles de l´écriture romanesque en vue de mettre en place une vision nouvelle du monde et de soi où se mêlent le réel et l´imaginaire. Il a également, selon les spécialistes de la question, mis à nue le non-dit dans la culture algérienne.