Le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil, a indiqué que «la consommation nationale des produits pétroliers a enregistré une hausse de 6,7% au cours du premier semestre 2023, atteignant près de 8,69 millions de tonnes, en raison de la dynamique économique que connaît le pays».
Dans une déclaration faite à l’APS, Nadil a fait savoir que «la consommation nationale globale des produits pétroliers est passée de 8,14 millions de tonnes, au cours des six premiers mois de 2022, à 8,69 millions de tonnes au cours de la même période de l’année en cours,, en raison de la reprise économique que connaît le pays dans plusieurs secteurs, notamment les services et l’industrie».
Evoquant ce bilan, le président de l’ARH a souligné que «la consommation du diesel a atteint, durant le premier semestre de 2023, une quantité de 4,97 millions de tonnes, soit une augmentation de 4% par rapport à la même période de l’année dernière (4,77 millions de tonnes)».
Quant à la consommation du gaz de pétrole liquéfié, «elle a augmenté de 14%, atteignant 840.000 tonnes au cours des 6 premiers mois de 2023, contre 730.000 tonnes durant la même période de 2022», a-t-il ajouté.
Cette augmentation est due aux «efforts déployés par différents intervenants pour promouvoir ce type de carburant écologique, proposé au consommateur à un prix bas (9 DA/litre) par rapport aux autres types de carburant», selon le même responsable.
En ce qui concerne la consommation de carburant, elle a enregistré une augmentation de 0,4%, atteignant 1,69 million de tonnes, contre 1,60 million de tonnes au cours du premier semestre de 2022. «La consommation du carburant d’aviation a atteint 290 000 tonnes au cours de la même période de l’année 2023, contre 180 000 tonnes au cours du deuxième semestre 2022, soit une augmentation de 61%», a-t-il révélé.
Nadil attribue cette augmentation à «l’accélération du rythme de croissance du trafic aérien dans le pays, après la pandémie de la Covid-19, alors que la consommation de carburant marin s’est élevée à 160 000 tonnes, soit une hausse de 83% par rapport aux 90 000 tonnes enregistrées au premier semestre 2022».
Parallèlement, la consommation de butane et de propane a diminué de 3.9 %, à 740 000 tonnes, après avoir atteint 770 000 tonnes au cours de la même période en 2022, tandis que la consommation de bitume s’élevait à 250 000 tonnes.
Evaluant ce bilan, le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures a appelé à la rationalisation de la consommation du carburant, afin d’économiser les ressources pétrolières et gazières du pays et les orienter vers les marchés étrangers au profit de l’économie nationale.
D’autre part, Nadil a révélé que «l’Autorité de régulation des hydrocarbures lancera, dans les prochains jours, une plateforme destinée aux investisseurs souhaitant obtenir des licences, en vue de réduire la durée d’étude des dossiers et de créer un lien direct entre l’autorité et l’opérateur économique».
Conversion d’environ 70.000 véhicules au GPL entre janvier et juin 2023
«Le nombre de véhicules convertis au GPL carburant a atteint environ 70.000 unités à l’échelle nationale et ce, au cours du premier semestre de l’année en cours 2023», a indiqué Rachid Nadil.
Expliquant que «l’activité d’équipement des véhicules avec le système d’alimentation en GPL a connu une croissance régulière entre janvier et juin 2023, ce qui a permis de porter le nombre total de véhicules fonctionnant avec ce carburant propre à plus d’un million de véhicules».
Selon l’interlocuteur, «l’ARH a prévu que près d’un million de voitures seront converties au GPL, à la fin de l’année en cours, mais la dynamique de cette activité a permis d’atteindre cet objectif à la fin du premier semestre de cette année».
Nadil a attribué cette hausse à un certain nombre de mesures stimulantes prises dans ce domaine dont «l’annulation du paiement du bon pour les véhicules convertis, la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (9%) pour tous les équipements de conversion, ainsi que la différence significative entre le prix du gaz de pétrole liquéfié (9 DZD/le litre) et les autres types de carburant (taux de 32 DZD/le litre)».
Au niveau national, «il existe plus de 1.285 points de vente de gaz de pétrole liquéfié (GPL), et plus de 1.000 centres de conversion pour ce type de carburant (80% d’entre eux appartiennent à des entreprises privées, contre 20% pour le pétrole)», selon Nadil, qui a mis l’accent sur «la nécessité de choisir entre des centres agréés par le ministère de l’Industrie et de surveiller la bouteille de gaz à l’heure indiquée par ce même centre».
S’agissant des investissements dans le domaine de la distribution pétrolière en général, le responsable a révélé que «22 stations-service sont entrées en service au cours du premier semestre 2023, portant le nombre total de stations à plus de 2 600 stations réparties sur différentes communes du pays, dont 2 200 stations appartenant à la Société Nationale de Commercialisation et de Distribution des Produits Pétroliers Naftal et 400 stations privées».
«L’Autorité de contrôle des carburants a traité près de 200 demandes de licence pour lancer des activités de stockage et de distribution de produits pétroliers, ainsi que pour établir des unités de fabrication et de stockage d’huiles de lubrification et de renouvellement d’huile au cours du premier semestre 2023», a-t-il ajouté.
Poursuivant que «sur ce nombre total, 91 demandes ont été approuvées, dont 48 ont obtenu des licences pour l’établissement de stations-service pétrolières (23 licences définitives et 25 licences temporaires)».
Le responsable a ajouté qu’«au cours de la même période, 24 autorisations d’expansion ont également été délivrées pour exercer l’activité de conversion de véhicules au carburant gaz de pétrole liquéfié (GPL), et 6 autorisations pour stocker des produits pétroliers, dont 2 définitives et 4 temporaires».
S’agissant de l’implantation d’unités de fabrication et de stockage d’huiles de graissage et de renouvellement d’huile, «37 autorisations ont été enregistrées pour cette activité, dont 24 définitives et 13 temporaires», selon le président de l’ARH, qui a expliqué que «l’octroi de ces autorisations est conforme au plan national de développement des installations de raffinage et de transformation des combustibles».