Les visites du président algérien Abdelmadjid Tebboune au Qatar, en Russie, en Chine et en Turquie ont attiré l’attention de plusieurs pays compte tenu de la situation internationale et de l’accueil officiel et chaleureux du Président Tebboune, qui, selon les observateurs, reflète la profondeur des relations entre l’Algérie et ses pays.
Le consultant international en développement économique Abderrahmane Hadef estime que «les récentes visites du président de la République au Qatar, en Russie, en Chine et en Turquie auront un rôle majeur dans le soutien de la croissance économique de l’Algérie dans les années à venir, notamment dans la promotion des exportations hors secteur des hydrocarbures et le soutien à la production locale».
«Les visites officielles du chef de l’Etat ont pour objectif de renforcer les relations bilatérales, d’explorer de nouvelles opportunités de coopération économique, et de booster la politique, le commerce, les investissements, la sécurité, la diplomatie et la coopération dans divers domaines», a-t-il ajouté. Selon cet expert, «ces visite interviennent dans un contexte géopolitique un peu particulier. L’Algérie, qui cherche à se redéployer au niveau international, compte s’appuyer sur des partenariats et surtout des alliances avec les pays avec lesquels elle partage les mêmes visions et intérêts».
Dans ce sillage, Hadef a expliqué que «les pays visités récemment à l’image du Qatar, de la Chine, de la Russie et de la Turquie entrent dans cette perspective où il y a un niveau très important dans les relations politiques. L’Algérie compte beaucoup sur ses alliés pour une transformation économique réussie afin de lui permettre de rattraper son retard et de se retrouver avec les pays émergents à long et à moyen terme».
De plus il a souligné que «l’Algérie a besoin de transformer son économie à travers un nouveau modèle de croissance et de développement qui permet une valorisation de toutes les richesses et donner plus de poids à des secteurs comme l’industrie, l’énergie et les mines et l’économie de la connaissance, qui est à la fois un secteur économique mais aussi un levier de performance et de compétitivité pour les autres secteurs économiques».
«Ces visites vont permettre à l’Algérie de se tirer vers le haut en termes de développement économique et devenir un acteur majeur au niveau régional surtout qu’il y a une réelle volonté de s’intégrer dans l’échelle mondiale et aussi de rejoindre des groupes comme les BRICS et l’Organisation de coopération de Shanghai», a-t-il poursuivi. «Je pense que c’est une opportunité qui s’ouvre pour l’Algérie, et cette diplomatie présentielle compte saisir cette opportunité pour permettre à l’Algérie de transformer son économie et la rendre plus performante, devenir un pays émergent et améliorer les conditions de vie du citoyen algérien à moyen terme», a-t-il ajouté.
«Le rapprochement prochain avec l’Organisation de coopération de Shanghai ouvre les portes à la possibilité de financer des projets de développement»
Concernant la demande de l’Algérie d’adhérer à l’Organisation de coopération de Shanghai en tant que membre observateur est conforme aux aspirations de la diplomatie algérienne en matière de redéploiement et de positionnement sur la scène internationale, selon Abderrahmane Hadef.
«L’Algérie a l’intention de valoriser les matières premières en construisant diverses alliances et partenariats, notamment en s’appuyant sur l’expérience des Etats membres de l’Organisation de coopération de Shanghai et du groupe des BRICS», a-t-il souligné. Dans ce contexte, l’expert en développement économique a indiqué que «l’Algérie possède actuellement des réserves dans le secteur minier, ce qui en fait un numéro effectif sur la carte minière dans le monde».
En conséquence, le professeur Hadef s’attend à ce que «le rapprochement prochain avec l’Organisation de coopération de Shanghai ouvre les portes à la possibilité d’un afflux de capitaux pour financer des projets de développement des installations de base, notamment dans le domaine du transport ferroviaire, ainsi que des projets liés à la construction et à l’expansion des ports étant donné que le secteur des transports est l’un des piliers et des objectifs de cette organisation émergente et prometteuse».
«Développer les partenariats dans le domaine minier à travers des mégaprojets»
Le professeur Hadef a ajouté que «la visite du président de la République en Chine est très importante et intervient à un moment où l’Algérie a cherché ces dernières années de moderniser et reconstruire son modèle économique».
Expliquant que «l’importance des projets chinois en Algérie, comme l’exploitation de la mine de fer de Gara Djebilet, qui est rattachée à une centrale solaire, et le choix par Pékin de l’Algérie comme première destination de la route de la soie passant par l’Afrique, relève du soutien et du développement de l’économie nationale algérienne».
Dans ce contexte, l’expert en développement économique a souligné que «l’Algérie possède actuellement des réserves dans le secteur minier».