Amar Takjout a été élu secrétaire général à la majorité de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA). Takjout est un combattant chevronné dans les rangs du centralisme syndical, il a précédemment pris la direction du secrétariat national des travailleurs du textile et a été récemment élu secrétaire de wilaya d’Alger.
Lors des travaux du congrès extraordinaire de l’UGTA, qui ont débuté, ce dimanche, dimanche et se poursuivront jusqu’à demain, Amar Takjout a été élu secrétaire général à la majorité, et quelque 800 congressistes auront à élire la nouvelle composante de la commission exécutive nationale (CEN), organe décisionnel suprême entre deux congrès, conformément aux statuts de l’organisation syndicale.
Organisée sous le slogan «Nous sommes tous pour un syndicat renouvelé», les 800 congressistes éliront lors de ce congrès une nouvelle direction pour l’UGTA et ratifieront la nouvelle loi fondamentale du syndicat pour l’adapter à la loi 02-23 sur le droit syndical et élaborer, ainsi, un plan de développement de la fédération et de redynamisation de son activité avec les évolutions qui se produisent aux niveaux national et international.
Dans son discours de la séance d’ouverture des travaux, Hamou Touahria a annoncé qu’il ne sera pas candidat. Le secrétaire général par intérim a appelé les acteurs de l’organisation syndicale à franchir la prochaine étape, «une nouvelle percée historique au sein de l’Union, en respectant ses principes qui visent la fraternité et la tolérance». Touahria a également salué «les acquis syndicaux réalisés sous l’ère du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui ont eu un impact sur l’amélioration de la vie au travail, notamment en encourageant l’investissement et en créant des opportunités d’emploi, ce qui allait faire progresser l’économie nationale».
Pour rappel, dans le cadre de la préparation de ce congrès, des conférences régionales se sont tenues dans différentes régions du pays afin d’étudier l’avant-projet relatif aux textes juridiques de l’Union, notamment la loi fondamentale et le régime intérieur, qui seront présentés lors de ce congrès pour discussion, enrichissement et approbation.
Intervenant cinq mois après la démission du secrétaire général Salim Labatcha, le 5 mars dernier, pour des «raisons de santé», ce congrès devra donner une nouvelle direction qui aura la lourde tâche de remettre sur les rails cette organisation syndicale qui a longtemps souffert d’une gestion pour le moins inefficience. Installée le 26 avril dernier, la commission nationale de préparation du congrès, composée de syndicalistes chevronnés, s’est échinée des mois durant à réunir toutes les conditions pour la réussite de ce rendez-vous extrêmement important pour l’avenir de l’UGTA.
Dans un communiqué rendu public le 13 juillet, la commission nationale de préparation du congrès a appelé à «une adhésion massive afin de réussir ce rendez-vous décisif pour l’avenir de cette organisation syndicale» en faisant montre d’«engagement», de «discipline» et de «sens des responsabilités». Quatre conférences régionales ont été tenues à Oran, Sétif, Tamanrasset et Tipasa durant ces trois derniers jours.
Selon les organisateurs, tout est fin prêt pour tenir ce congrès, sur lequel repose l’espoir de voir l’UGTA remise sur pieds après des années de déliquescence. Bien qu’officiellement motivé par des «problèmes de santé», le départ de Labatcha de la direction de l’UGTA était dû à une accumulation d’actions de gestion qui ont suscité de vives tensions et de la colère au sein de cette organisation syndicale. De nombreux syndicalistes attendent de ce congrès une nouvelle direction «légitime, compétente et intègre» capable de redresser la situation et de conduire l’organisation vers des horizons plus radieux.