Les combats se poursuivent entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) malgré les nombreux appels au calme et au dialogue. Des sources militaires ont indiqué que «des avions de l’armée soudanaise ont attaqué aujourd’hui mercredi des sites des FSR à Kalalakla, au sud de Khartoum».
Il est fait état de plusieurs frappes aériennes de manière intensive sur la ville de Bahri, tandis que des avions de reconnaissance continuaient de survoler la capitale, Khartoum, et des explosions ont été entendues dans le sud de la capitale soudanaise.
La ville d’Omdurman était exceptionnellement calme dans les premières heures de la matinée d’hier, après des jours de violents combats et de frappes aériennes, mais les civils rencontrent de grandes difficultés pour se procurer de la nourriture ou pour subvenir à leurs besoins de base.
Dans ce contexte, l’Organisation internationale pour les migrations a annoncé le récent déplacement de près de 200.000 Soudanais à cause des combats, portant le nombre des déplacés à l’intérieur du Soudan à plus de 2,6 millions depuis le début du conflit.
Pour sa part, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a indiqué que plus de 730.000 personnes ont fui le Soudan. Mardi dernier, la Mission intégrée des Nations unies d’appui à la transition au Soudan (UNITAMS) a appelé à «la cessation des opérations militaires dans le pays pour calmer la situation et reprendre les négociations». Dans un communiqué, l’UNITAMS a renouvelé son engagement à soutenir les efforts visant à parvenir à une solution pacifique au conflit dans tout le pays. «Nous rappelons à toutes les parties leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’Homme d’assurer la sécurité de tous les civils», a ajouté la mission dans un communiqué.
Pour rappel, le Soudan est en proie à des combats entre l’armée et les Forces de soutien rapide depuis le 15 avril, alors que les parties militaires et civiles mettaient la touche finale à un processus politique censé aboutir à la formation d’un gouvernement civil.