Le 11e Festival international de malouf, clôturé en beauté samedi soir à la salle Ahmed-Bey (Zénith) de Constantine, a offert des moments de volupté au public, venu nombreux savourer une nouvelle fois cette musique ancestrale.
Les extraits de chansons puisées du répertoire du malouf et du haouzi, interprétés par les jeunes chanteurs constantinois Adel Meghouache, Nazim Lemnouar et Mohamed-Amine Bounah, en l’occurrence «Houkmek houkm el bey», «Mendjat fourgtek fi bali» et «Mahan’ti oua ghrami», ont fait voyager le public dans cette ambiance douce et mélodieuse que la musique andalouse crée invariablement. L’assistance a également découvert le chanteur turc Hamdi Demircioglu, dont le pays était l’invité d’honneur de cette 11e édition.
La voix de baryton de l’artiste a subjugué le public, visiblement enchanté de cette rencontre originale entre les mouachahate turques et le malouf constantinois. Si Hamdi Demircioglu a été chaleureusement applaudi, les chanteurs constantinois Malek Chelouk et Adlane Fergani l’ont été tout autant, surtout lorsqu’ils ont interprété des morceaux classiques, particulièrement appréciés par le public, de ce genre musical authentique.
Cette 11e édition du Festival international de malouf a vu la participation de quatre associations artistiques et culturelles, en plus d’une trentaine de chanteurs venus de six pays, dont seize artistes constantinois accompagnés par l’orchestre de musique andalouse de Constantine, conduit par Samir Boukeridira.
Pour rappel, l’avant-dernière soirée de ce festival a été animée par les artistes algériennes Dounya El Djazaïria, Meriem Benhelal, Nada Rayhane et Naïma Dziria et la chanteuse libanaise à la voix suave Djaheda Ouahbi.
Des conférences culturelles et scientifiques sur différents thèmes dont «La musique andalouse», «Le malouf entre les écoles de Constantine et de Tunisie» et «Les genres de la musique malouf» ont été organisées à la bibliothèque principale Mustapha-Nettour, située au centre-ville, par des enseignants chercheurs à l’image de Hassan Salah Boukeli de Tlemcen, Abdallah Hemadi de Constantine et Chahrazad Helal de Tunisie. Des ateliers de formation musicale, animés par des maîtres spécialistes de ce domaine, à l’instar des enseignants Anis Benchafra et Abdelmalek Merouani de Constantine, ont également été organisés.
Cette manifestation culturelle de cinq jours a par ailleurs été une occasion d’honorer plusieurs artistes musiciens du malouf de différents pays participants. Les cérémonies d’ouverture et de clôture du festival ont été marquées par un hommage au défunt maestro El Hadj Mohamed-Tahar Fergani et à l’ancien maître du malouf Ahmed Hamma.