Le court métrage El-Sakia, dont le tournage a pris fin, sera prochainement projeté en salles, a indiqué son réalisateur Mehdi Tsabasset. Produit dans le cadre du soixantenaire de l’indépendance par le Centre algérien du développement du cinéma (CADC), sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts et en coopération avec une entreprise privée, le film raconte l’histoire d’une famille algérienne, une mère et ses deux enfants, Nacéra et Ibrahim, en pleins bombardements menés par l’aviation de l’armée coloniale française en 1958 dans le village tunisien de Sakiet Sidi Youssef, situé à la frontière algéro-tunisienne. Le film d’une trentaine de minutes dépeint le périple de cette famille qui quitte la ville de Souk Ahras vers le village tunisien, réussissant à franchir la ligne Morice.
Arrivée à Sakiet Sidi Youssef, la famille se retrouve sous les bombardements de l’armée coloniale qui font plusieurs victimes dont la mère et le frère, tandis que Nacéra sera la seule rescapée de ce crime odieux contre l’humanité. Le court métrage débute avec des flash-back, par lesquels Nacéra, devenue archéologue, se remémore le périple de sa famille et ses aléas. Les scènes du film, dont le scénario a été écrit par Zoubida Maâmri, avec la participation des artistes Sali Bennacer et Mabrouk Ferroudji, ont été tournées dans plusieurs sites de la wilaya d’Aïn Defla, notamment à El Kherba, située dans la localité d’El Amra et Ben Allal.
Pour rappel, le film raconte l’épopée de Sakiet Sidi Youssef, une région frontalière où s’est répandu le sang des deux peuples tunisien et algérien, unis dans un effort déterminé pour retrouver indépendance et liberté.
Le film raconte également l’histoire du grand-père Ahmed, de sa fille et de son petit-fils Ammar, qui ont quitté leur douar d’origine pour échapper à la répression et aux abus répétés des soldats colonialistes et se sont réfugiés à Sakiet Sidi Youssef, où ils trouveront un nouveau voisin, Belkacem, un Tunisien qui leur apportera aide et assistance.
Dans une autre partie du film, le spectateur suivra le petit Amar qui fait face à des obstacles éreintants pour rejoindre son père à Sakiet Sidi Youssef, où il sera témoin de sa mort. Les épreuves que l’enfant Ammar va vivre ne s’arrêtent pas là ; il sera témoin des bombardements de Sakiet Sidi Youssef, un massacre odieux dans lequel tous les habitants de cette zone frontalière n’ont pas été épargnés.