Le Soudan a prolongé la fermeture de son espace aérien jusqu’au 31 juillet sur fond d’affrontements entre l’armée et le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (FSR). Dans un communiqué, «l’autorité de l’aviation civile a annoncé que l’espace aérien du Soudan resterait fermé à tous les vols jusqu’au 31 juillet». Seuls les vols d’aide humanitaire et d’évacuation seront exemptés de cette fermeture, selon le communiqué.
Pour rappel, le Soudan est en proie à des affrontements entre l’armée et les FSR depuis le mois d’avril dernier, et le conflit a fait près de 3.000 morts et des milliers de blessés parmi la population civile, selon les médecins locaux.
L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) estime que près de 3 millions de personnes ont été déplacées par le conflit en cours au Soudan. Pour sa part, Martin Griffiths, sous-secrétaire général des Nations unies pour les affaires humanitaires, a déclaré que «le Soudan était engagé dans une guerre civile, une des guerres les plus féroces».
Les déclarations de Griffiths sont intervenues alors que les dirigeants régionaux tenaient une réunion en Ethiopie voisine pour tenter de résoudre la crise. L’Egypte dit qu’elle accueillera demain des dirigeants des pays voisins du Soudan en quête de paix. «Nous n’avons pas d’endroit, de forum où les parties peuvent être réunies et où nous pouvons négocier un accord de base dont nous avons besoin pour déplacer les fournitures et les personnes», a déclaré Griffiths.
Le responsable de l’ONU a décrit le Soudan comme la région la plus difficile au monde pour les travailleurs humanitaires en termes d’accès, avertissant que la crise s’aggravera à mesure que les combats s’étendront à de nouvelles zones. «Nous devons recréer la structure que nous avions à Djeddah pendant un petit moment», a-t-il déclaré à propos des pourparlers négociés par l’Arabie saoudite et les Etats-Unis. Il a ajouté que ces discussions, bien que «lentes», avaient «abouti à de véritables initiatives» pour faciliter l’accès à l’aide.