Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé, ce mardi, au Centre international de conférences (CIC) Abdelatif-Rahal, à Alger, l’ouverture de la 1re édition de la Médaille d’honneur de l’exportation, placée sous le thème «Engagement, réalisations et perspectives».
Dans son allocution, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a demandé au Premier ministre Aïmene Benabderrahmane d’installer le Conseil supérieur de la promotion des exportations «dans les meilleurs délais», pour mieux prendre en charge et motiver les préoccupations des exportateurs.
«Je demande au Premier ministre d’installer le Conseil supérieur de l’exportation dans les meilleurs délais et qui va prendre en charge tous les problèmes des exportateurs, entre autres les incitations et facilitations qui leur sont destinées», a indiqué le président Abdelmadjid Tebboune.
Dans ce contexte, le président Tebboune a renouvelé la volonté de l’Etat de soutenir et d’accompagner en permanence les opérateurs économiques créateurs de richesse, citant notamment les exportateurs que «nous considérons comme des ambassadeurs de l’économie nationale», a-t-il souligné.
Après avoir salué la qualité des produits algériens dans tous les secteurs, le président de la République a salué les efforts du groupe Cevital qui «ont abouti à l’ouverture de la première usine 100% algérienne de production d’huile de table qui sera suivie par la construction d’une unité industrielle qui produira du sucre local algérien».
Concernant l’évolution des exportations de la filière des matériaux de construction, notamment le ciment, le président de la République a indiqué que «la production nationale s’élève actuellement à 40 millions de tonnes et peut couvrir à 100% la demande de plusieurs pays».
D’autre part, le président Tebboune a appelé le ministre du Commerce à accélérer «le processus d’ouverture des zones franches au niveau d’un certain nombre de wilayas frontalières avec la Mauritanie, le Mali et le Niger».
Soulignant «les mesures prises précédemment pour ouvrir des lignes maritimes entre l’Algérie, la Mauritanie et le Sénégal, pour soutenir le commerce continental et les exportations nationales, ainsi que l’ouverture de banques nationales dans un certain nombre de pays africains».
Le Chef d’Etat a également appelé à «l’ouverture de zones franches avec la Mauritanie, le Mali et le Niger concernant les produits agricoles».
Ouverture de nouvelles lignes aériennes avec les pays africains
Dans le même ordre d’idées, le président de la République a affirmé que «des lignes aériennes directes seront ouvertes reliant l’Algérie aux plus importantes capitales africaines», soulignant l’importance d’une «liaison directe entre l’Algérie et le continent africain».
Dans la même optique, le Chef d’Etat s’est interrogé sur l’absence de lignes directes entre l’Algérie et Addis-Abeba «la capitale africaine», Dakar et la Côte d’Ivoire.
La part des exportations hors hydrocarbures passera bientôt à 22 %
D’autre part, le président de la République a affirmé que «l’Algérie a accompli des réalisations économiques importantes ces dernières années, dans le cadre d’une nouvelle approche qui encourage l’initiative et les exportations», ajoutant que «les exportations hors hydrocarbures du pays pourraient augmenter d’ici un an pour atteindre 22 % des exportations totales, contre 3 % les années précédentes».
L’Algérie s’apprête à atteindre 13 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures
Dans ce contexte, le président Tebboune a expliqué que «les exportations de l’Algérie hors hydrocarbures sont aujourd’hui à 11% alors que de 2018 jusqu’au 2019, elles n’ont pas dépassé les 3%, d’ici fin 2023 ou début 2024, ce pourcentage atteindra 16 voire 22%».
Il a ajouté que «l’objectif d’atteindre 13 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures est sur le point d’être atteint», ce qui signifie que «les choses sont revenues à la normale, puisque l’Algérie n’a pas de dette et est libre dans ses décisions politiques et économiques», a-t-il expliqué.
À cet égard, il a déclaré que «grâce à la nouvelle politique économique, nos exportations ont commencé à augmenter, et ce que nous avons réalisé est un miracle, car ce pourcentage a été multiplié par cinq par rapport à ce que nous enregistrions, il y a 40 ans», soulignant que les grandes réalisations obtenues dans les domaines de l’exportation, de l’investissement et de l’économie du savoir reposent sur une approche intégrée et globale du développement de l’économie et de l’amélioration de l’environnement des affaires».
L’Algérie est entrée dans la politique de l’innovation
Evoquant les efforts de l’Algérie pour diversifier l’économie et sortir de la dépendance à un produit unique qui est exporté (le carburant), le président de la République a affirmé que «l’Algérie est entrée dans une nouvelle phase loin de la logique de l’économie rentière qui tue l’initiative et repose sur la dépendance au baril de pétrole et que nous sommes entrés dans la politique de l’innovation».
À cet égard, il a exprimé son optimisme quant aux capacités des entreprises algériennes dans le domaine de l’exportation à l’avenir, soulignant «le rôle des entreprises émergentes à cet égard».
Le président Tebboune a d’ailleurs salué «les entreprises exportatrices, notamment pour les résultats obtenus ces dernières années, notamment dans le secteur industriel dans ses différentes filières, ainsi que l’agriculture, les exhortant à travailler davantage, à même d’augmenter le taux d’intégration industrielle et de lancer des projets qui contribueraient à réduire les importations du pays».
Dans le même ordre d’idées, Tebboune a salué «les réalisations des entreprises institutions algériennes dans le domaine de l’industrie du verre ainsi que des matériaux de construction, notamment l’industrie du ciment, en termes de diversification de la production et d’augmentation des exportations, ainsi que la branche des industries électriques nationales».
«L’Algérie, qui importait, autrefois, tous ses besoins en verre sous ses différentes formes, produit, actuellement, 90% du verre localement, appelant l’entreprise Méditerranéenne du verre (MFG) et IRIS, également spécialisée dans la fabrication des pneus de voitures, à travailler pour contribuer aux projets de l’industrie automobile en Algérie, dans le cadre de la manutention».
Il a également souligné «le dynamisme positif pour lequel l’activité d’exportation du pays est connue», expliquant que «cela donnera une impulsion à l’investissement et à l’activité manufacturière, avec ce que cela implique dans la création de richesse et d’emplois et dans l’augmentation du produit intérieur brut du pays».