Plus que quelques jours, et Oran abritera les Journées du théâtre méditerranéen, une manifestation culturelle qui rassemblera des pays du bassin méditerranéen.
Il s’agira, en fait, de la deuxième édition après celle, expérimentale, de l’année dernière, qui a eu lieu en marge des Jeux méditerranéens. Cette année donc, du 7 au 12 juillet, cinq troupes théâtrales venant de cinq pays des deux rives de la Méditerranée, l’Algérie, l’Italie, la France, l’Egypte et la Tunisie, monteront sur les planches du théâtre d’Oran Abdelkader-Alloula pour présenter différentes pièces.
«En 2022, nous avons organisé une édition expérimentale de ces journées en parallèle des Jeux méditerranéens. Nous sommes donc avec la deuxième édition tout en déposant une demande pour l’institution de l’événement (par le ministère de la Culture et des Arts). La ville d’Oran mérite ce genre de manifestation culturelle», ont indiqué les organisateurs.
«Nous avons pris l’initiative d’organiser l’événement orienté par le ministère de la Culture et des Arts. Il s’agit d’encourager les théâtres régionaux de chercher des ressources financières et de s’appuyer sur eux-mêmes. Notre démarche s’inscrit dans cette vision», ont-ils précisé.
La Tunisie sera présente avec Hadith Tarakon, une pièce de Saber El Hami d’après un texte de Yousra Ben Ali produite par le Centre des arts dramatiques et scéniques de Kairouan et Confessions conjugales de Mohamed Fouad défendra les couleurs de l’Egypte.
La France participera avec la pièce Taha de Sylvain Machak et de Ramzi Aburedwan et Le dernier été de Claudio Fava représentera l’Italie. Ces journées seront lancées par la dernière production du Théâtre régional d’Oran (TRO), El azeb (Le célibataire) de Mohamed Mourad Moulay Miliani d’après le roman Azeb hay el mordjane de Rabéa Djalti. «La pièce italienne sera jouée sur scène avec une traduction simultanée du texte sur écran. C’est une pièce de l’année dernière. Tout le travail avec le public du TRO commence à donner ses fruits avec un public qui s’implique avec nous en adhérant aux abonnements. Les gens ont compris qu’on a besoin d’argent frais avant de démarrer. Des restaurateurs de la ville se sont proposés d’offrir des repas et des gâteaux aux invités», a détaillé Mourad Senouci. Ce dernier a aussi annoncé qu’un hôtel connu d’Oran a proposé de réduire les tarifs des chambres de près de 50 %.
«C’est une manière de soutenir la manifestation. Nous avons également pu obtenir des sponsors. L’apport de ces derniers et les recettes nous a permis de faire un montage financier pouvant couvrir les besoins de l’événement. Quand, en 2024, le ministère de la Culture et des Arts officialisera ces journées, nous viendrons avec un apport financier. Cela fait partie des orientations du ministère. Pour 2024, nous voyons déjà plus grand puisqu’en plus du soutien financier de notre ministère, nous aurons l’expérience du compter-sur-soi. Je tiens à remercier la direction de la coopération du ministère de la Culture et des Arts qui nous a aidés pour les contacts et je salue le soutien du directeur de cabinet de Madame la ministre. Nous sommes ravis d’avoir le parrainage du ministère de la Culture et des Arts», a-t-il souligné.