Une rencontre régionale africaine sur la propriété intellectuelle, les ressources génétiques et les savoirs traditionnels liés aux ressources génétiques s’est ouverte ce dimanche à Alger, en présence d’experts de divers pays africains.
Cette rencontre régionale africaine, organisée par le ministère des Affaires étrangères et la communauté nationale à l’étranger en coordination avec l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle sur une durée de trois jours, est considérée comme une préparation à la conférence diplomatique qui se tiendra en 2024 par l’OMPI.
Au vu de son importance stratégique, une cinquantaine d’experts africains d’une trentaine d’Etats africains membres de “l’OMPI” participent à cette réunion régionale, en plus d’experts extérieurs au continent.
La séance d’ouverture a été présidée par le directeur général des relations multilatérales au ministère des affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Mohamed Berah, le directeur général adjoint de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), Edward Kwakwa, et le président du Comité intergouvernemental pour la propriété intellectuelle relative aux ressources génétiques, aux savoirs traditionnels Lily Claire Blamey.
Mohamed Barah, déclaré que cette réunion vise à “unifier et à élaborer une position africaine unifiée, dans le but de participer à la conférence diplomatique qui se tiendra en 2024 et adopter un système juridique garantissant la protection des ressources génétiques ».
Et d’ajouter, dans ce contexte, que le continent africain, dans cette conférence diplomatique, “œuvrera pour avoir un rôle équilibré dans les négociations, afin de protéger ses ressources et veiller à ce que leurs préoccupations et intérêts soient sauvegardés .”
Ainsi, i a indiqué que : « La réunion d’aujourd’hui en Algérie est une étape importante pour dégager des positions communes et unifiées pour tous les pays africains, pour aller aux négociations finales et une position unifiée qui garantit la protection des ressources génétiques »
Il a souligné, à cet effet, que « le continent africain est considéré comme un réservoir de connaissances traditionnelles et de ressources génétiques, et dans de nombreux cas, ces ressources ont été exploitées à des fins économiques, industrielles et autres, en l’absence de cadre juridique et de réglementation”, selon lui
Ce derniers n’a pas manqué de I souligner que cette réunion “dénote l’importance que les autorités algériennes attachent à cette question, qui a fait de grands efforts pour coordonner les travaux du groupe africain à Genève (siège de l’OMPI) et a abouti à l’adoption d’une résolution par l’Assemblée générale de l’OMPI en 2022 appelant à la convocation de cette conférence diplomatique en 2024.”
Pour sa part, Edward Kwakwa, vice-directeur général de l’OMPI, a déclaré : « De nombreux pays africains disposent de savoirs traditionnels, d’expressions culturelles traditionnelles et de ressources génétiques dont ils peuvent bénéficier économiquement ».
L’expert a souligné que la réunion en Algérie “s’inscrit dans le cadre des consultations régionales générales qui se sont également tenues en Amérique latine et dans la région Asie-Pacifique”, saluant le rôle pionnier de l’Algérie dans la coordination entre les membres du Groupe africain.
Pour sa part, la présidente du Comité intergouvernemental de la propriété intellectuelle relative aux ressources génétiques, aux savoirs traditionnels et au folklore de l’OMPI, Lily Claire Blamey, a déclaré que « lors de la conférence diplomatique de 2024, il est important que l’accord qui sera conclu reflète la position du groupe africain ainsi que des pays du Sud, car l’accord doit être équilibré pour rallier les suffrages de la plupart des pays », a-t-elle précisé.