Le sous-directeur chargé de la protection du patrimoine forestier à la Direction générale des forêts, Saïd Fritas, a affirmé qu’«au cours des 20 dernières années, une moyenne de 30 000 hectares touchés par les incendies ont été dénombrés chaque année, en échange de la plantation de 40 000 hectares par an pour compenser ces pertes, afin d’assurer un équilibre environnemental en Algérie et de préserver la richesse forestière».
S’exprimant, ce samedi, sur les ondes de la Chaîne I de la Radio algérienne, Fritas a indiqué que la région de Chélia, Ouled Yagoub, dans les wilayas de Khenchela et Batna, et la région de Taghit, entre les wilayas de Béchar et Beni Abbès, «ont été récemment classés en parcs nationaux, en reconnaissance de notre patrimoine naturel et de notre préservation de notre richesse environnementale».
Le même responsable a estimé que «ces réalisations s’ajoutent aux efforts de l’Algérie sur le plan national et international, dans le domaine de la protection de la richesse forestière et de la préservation de son patrimoine environnemental».
Abordant les caractéristiques de la forêt algérienne, Fritas a déclaré que nos forêts se caractérisent par un écosystème fragile, «malgré sa grande diversité biologique», ajoutant que «tout changement qui se produit dans cet écosystème met en danger la forêt».
Par conséquent, poursuit-il, «il doit être traité comme un organisme vivant que nous préservons et valorisons et ne surexploitons pas, dans le cadre du développement durable», soulignant le rôle de la DGF d’accompagner le citoyen pour préserver la forêt.
«La forêt algérienne se caractérise par un relief semblable aux forêts du Djurdjura et des Aurès qui affecte son écosystème et provoque de graves changements climatiques dans notre pays, tels que les inondations et la désertification», explique encore l’intervenant.
Il a ajouté que «l’approche visant à empêcher les activités forestières n’est plus réalisable car la forêt est proche des habitations des citoyens».
Fritas a souligné l’importance de «la sensibilisation et de la prise de conscience, afin de réduire les attaques de l’élément humain et de recourir à la dissuasion dans certains cas», argumentant que c’est un espace de vie qui a de nombreux avantages et une source des éléments de vie pour la famille algérienne.