Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Fayçal Bentaleb, a indiqué que «l’Algérie compte plus de 1.000 types de dattes et que sa production, au niveau de 25 wilayas, est connue comme un développement continu. Deglet Nour représente à elle seule 54 % de la production totale, et l’Algérie est le quatrième pays producteur au monde (12% de la production mondiale de dattes) et est classée à la septième place parmi les pays exportateurs de dattes dans le monde».
Lors de l’inauguration de l’atelier Techno STED sur l’évaluation prospective des besoins futurs en compétences dans les chaînes de valeur : Huile d’olive, l’Électroménagers, Datte et Dérivés, le ministre a indiqué que «ce projet s’inscrit dans les objectifs de développement fixés par le gouvernement pour concrétiser les engagements du Président de la République concernant la diversification de l’économie nationale et la promotion des exportations hors hydrocarbures».
«Le projet STED AMT, a ajouté le ministre, vise à renforcer la facilité générale pour l’emploi avec des mécanismes d’anticipation des besoins futurs du marché du travail et à réconcilier l’offre et la demande de main-d’œuvre dans les chaînes de valeur en développant les compétences et en les adaptant aux stratégies sectorielles les plus compétitives.» Bentaleb a ajouté que «cela est dédié à la mise en place et au développement de mécanismes locaux et sectoriels permanents dans le domaine de l’évaluation prospective des besoins futurs en compétences d’une manière qui garantit la pro-activité et la flexibilité dans la couverture de ces besoins».
Rappelant en cette occasion que «le secteur est soucieux d’assurer un service public dans le domaine de la médiation sur le marché du travail et de développer des mécanismes pour assurer la transparence, la qualité et l’efficacité dans sa gestion, notamment à travers la numérisation des procédures et des méthodes de traitement de l’offre et la demande, ce qui enrichira le système d’aide à la décision». «Afin de valoriser les chaînes de valeur, notamment celles à fortes capacités compétitives dans le domaine de l’exportation, les études menées dans le cadre de ce projet dans onze wilayas modèles se sont basées, selon Bentaleb, sur les compétences dans les chaînes de valeur de l’huile d’olive, de l’électroménager, des dattes et leurs dérivés compte tenu des capacités d’exportation de ces filières et des perspectives de leur développement».
«Deglet Nour représente 54 % de la production totale»
Le ministre a indiqué qu’«en ce qui concerne les dattes et leurs dérivés, l’Algérie compte plus de 1.000 types de dattes, et sa production, au niveau de 25 wilayas, est connue pour son développement continu, Deglet Nour représentant à elle seule 54% de la production totale. L’Algérie est le quatrième pays producteur au monde (avec un pourcentage de 12% de la production mondiale de dattes) et est classée au septième rang dans les exportations de dattes dans le monde». Il n’a pas manqué d’évoquer «l’émergence de nombreux produits dérivés des dattes à fort potentiel d’exportation».
Quant à l’huile d’olive, sa culture a connu un développement qualitatif à travers l’augmentation de la superficie allouée à sa culture. Quant aux exportations, elles sont en développement continu, et le produit algérien a été couronné de prix internationaux pour la qualité.
«L’exportation de produits électroménagers connaît actuellement une nouvelle dynamique»
S’agissant des produits électroménagers, Bentaleb a indiqué que «l’Algérie exporte une variété de gros appareils électroménagers, tels que les machines à laver, de refroidissement, de cuisson et de climatisation et connaît actuellement une nouvelle dynamique après l’adoption de la nouvelle loi sur les investissements et l’entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange sur le continent africain, sachant que l’Algérie abrite d’importants pôles industriels dans ce domaine, notamment au niveau des wilayas de Sétif, Bordj Bou Arréridj et Sidi Bel Abbès».
Quant à la formation et au développement des compétences, selon lui, «l’Algérie dispose d’un nombre important d’établissements d’enseignement, de formation, de recherche et de développement, dont 111 établissements universitaires répartis sur tout le territoire national, 54 universités et 1.224 centres de formation professionnelle répartis dans 58 wilayas en plus d’écoles supérieures».
Sur le plan méthodologique, le ministre du Travail a indiqué que la démarche retenue par le projet s’articule autour de trois étapes. La phase de lancement, au cours de laquelle les acteurs et les secteurs prioritaires ont été identifiés à travers une étude préalable en 2020, la formation et la mise en place d’une commission tripartite d’arbitrage. L’étape de diagnostic, à travers des consultations et des recherches fondamentales, permet d’élaborer une vision de développement conjointe des acteurs de chaque secteur et d’analyser les offres et les demandes dans le domaine des compétences afin d’identifier les besoins en compétences et d’évaluer leur niveau, notamment ceux liés aux métiers de base qui permettent d’améliorer la performance des chaînes de valeur étudiées. La dernière étape est la mise en œuvre des recommandations issues des études et du travail avec les partenaires afin de mobiliser les décideurs, les ressources et les activités nécessaires pour concrétiser toutes les recommandations proposées dans le cadre du projet.
Zitouni : «Nous pouvons atteindre 200 millions de dollars dans l’exportation d’appareils électroménagers»
Pour sa part, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a indiqué que l’Algérie a obtenu des résultats «importants» dans le domaine de la production et de l’exportation d’appareils électroménagers puisqu’«il y a 40.000 travailleurs dans ce domaine, dont la plupart sont issus de l’école algérienne». Zitouni a ajouté que «les exportations d’appareils électroménagers avait généré une rentrée de 100 millions de dollars avant la pandémie de Covid-19. Ces exportations ont connu une diminution significative cause de la pandémie, mais comme nous avons acquis l’élément humain qualifié, il est possible de multiplier par cinq ou six la production». Dans ce contexte, le ministre a souligné «la possibilité d’augmenter la production et les exportations dans ce domaine». «Nous pouvons, au cours des prochains mois et après avoir défini la feuille de route de la division, atteindre 200 millions de dollars dans l’exportation d’appareils électroménagers», a-t-il affirmé.
«Pour développer la filière dattes, il faut renforcer la formation»
A propos des filières huile d’olive et dattes, Zitouni a affirmé que pour «la filière dattes, si les chaînes de résurrection proposées par le bureau d’étude et d’accompagnement technique pour ce dossier sont respectées, la production sera doublée car exploitée de manière mal conçue, et nous pourrons atteindre des objectifs qui peuvent surprendre les exportateurs et les producteurs». Le ministre a également souligné que pour développer cette filière, «il faut renforcer la formation pour avoir une expérience dans le domaine de l’exportation et sur la manière d’accéder aux marchés mondiaux afin d’obtenir des parts du marché mondial». Il a également appelé à «la nécessité de compter les chaînes de valeur de l’élément humain et l’anticipation des investisseurs sur les éléments humains et la formation scientifique de la technologie qui permet le développement de ces personnes en plus d’autres personnes, ce qui sera un tournant positif».
Le ministère du Commerce a récemment lancé un processus de recensement de la chaîne de valeur, du tissu industriel et du tissu humain en Algérie, ce qui permettra à l’Algérie d’évaluer sa position sur le marché mondial.
Neghza appelle à plus de transparence et à la bonne gouvernance pour atteindre les objectifs
Pour sa part, Mme Saïda Neghza, présidente de la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), s’est félicitée de la participation active de la CGEA à travers ses membres exerçant dans les filières sélectionnées et a mis en exergue «l’importance du renforcement des compétences des producteurs et industriels algériens et le rôle de la formation dans l’amélioration de la performance et de la compétitivité de nos entreprises». Elle a évoqué «l’expérience coréenne dans le domaine et a appelé à un changement de paradigmes, à plus de transparence et à la bonne gouvernance pour atteindre les objectifs ambitieux tracés par le Président de la République Abdelmadjid Tebboune, notamment les objectifs de diversification de l’économie nationale et de réalisation de 13 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures».