Un dispositif opérationnel destiné à la surveillance des plages autorisées à la baignade a été mis en place par la Direction générale de la Protection civile, du 17 juin au 30 septembre, de 9h00 à 19h00, a indiqué la Direction générale de la Protection civile, dans un communiqué.
Le coup d’envoi officiel a été donné à partir de la wilaya de Skikda par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales.
Pour l’année 2023, sur «les 616 plages que compte le littoral algérien, 437 ont été autorisées à la baignade et 179 interdites, dont la majorité pour cause de pollution, note la même source».
La Direction générale de la Protection civile a procédé à «la mobilisation de 10736 agents professionnels et saisonniers pour le dispositif de surveillance des plages autorisées à la baignade».
Le dispositif opérationnel de cette année a été pourvu «en moyens matériels supplémentaires, particulièrement les embarcations pneumatiques d’intervention avec 128 semi-rigides et canots pneumatiques qui ont été mobilisées comme moyens de renfort aux moyens déjà existants, ainsi que le matériel d’intervention».
Selon la Protection civile, l’analyse des statistiques des cinq dernières années indique que «la principale cause des noyades reste, toujours, la baignade dans des plages interdites ou en dehors des heures de surveillance, et le non-respect des recommandations de sécurité».
La DGPC a rappelé qu’au cours de l’année 2022, «un total d’interventions de 89647 a été effectué au niveau des plages, permettant de sauver plus de 61819 personnes d’une mort certaine». Toutefois, il a été déploré «le décès de 190 personnes dont 83 au niveau des plages surveillées et 107 dans des plages interdites à la baignade».
Afin d’éviter de tels bilans, la Direction générale de la Protection civile a lancé une campagne de prévention et de sensibilisation sur les risques liés à la saison estivale, notamment les dangers de la mer et la baignade depuis le 7 mai 2023 à travers tout le territoire national, pour inculquer aux citoyens la culture de la prévention du risque de noyade et d’accidents (chute, intoxication alimentaire…) en particulier au niveau des plages interdites.
Concernant la baignade dans les réserves d’eau, un phénomène qui ne cesse de se généraliser à travers le territoire national non sans provoquer des morts annuellement, à ce titre, 85 cas de décès ont été enregistrés durant l’année écoulée, dont la majorité sont des enfants, malgré les multiples campagnes de sensibilisation initiées durant toute la saison estivale, déplore la Protection civile.
«Malgré tous les moyens déployés, que ce soit opérationnels ou en matière de prévention et de sensibilisation, la conscience citoyenne reste la mieux indiquée, car savoir nager n’est pas un gage de sécurité”, estime la Protection civile qui lance un appel aux citoyens, en particuliers les parents, sur le strict respect des conseils de sécurité», explique la même source.
Il s’agit de l’interdiction de la fréquentation des plages interdites, du respect des horaires de surveillance et de ne pas s’éloigner de la zone de baignade autorisée.
Les citoyens doivent surveiller attentivement leurs enfants, surtout ceux qui utilisent les matelas gonflables, respecter les fanions de signalisation de l’état de la mer et ne doivent pas se baigner après une longue exposition au soleil et juste après les repas.
En cas d’incident, la Protection civile invite les citoyens à appeler les numéros 1021 ou le 14 en précisant la nature de l’incident et l’adresse exacte.