Les participants au Forum diplomatique de solidarité avec le peuple sahraoui, tenu, ce samedi, à Alger, ont affirmé «la nécessité de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, garanti par les chartes internationales», soulignant «la nécessité de soutenir ce peuple face aux défis imposés par l’occupation marocaine qui continue d’entraver le processus de paix».
Dans son allocution d’ouverture du forum, le ministre des Affaires étrangères sahraoui, Mohamed Sidati, a affirmé que «la question sahraouie se fraie un chemin en Afrique ainsi qu’en Amérique latine et connaît des réalisations même en Europe, alors que le Maroc se noie dans les scandales de corruption».
Sidati a abordé la violation du cessez-le-feu par l’occupation marocaine, le 13 novembre 2020, qui a porté un coup aux efforts internationaux visant à établir une solution pacifique et permanente au Sahara occidental, en précisant que «la persistance de l’occupation marocaine des territoires sahraouis menace la sécurité et la paix dans la région».
A ce propos, il a souligné que «la lutte du peuple sur le terrain s’intensifiera pour mettre fin à cette occupation militaire marocaine et que la résistance ne cessera pas, avant l’obtention de l’indépendance».
En outre, il a confirmé qu’«il n’y avait pas d’alternative à la négociation directe entre le Front Polisario et le Maroc et qu’il n’y avait pas de voie pour la paix, si le Maroc ne respecte pas le Droit international».
De son côté, le président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Saïd Ayachi, a estimé que cette importante rencontre «dépeint une image de solidarité internationale avec le peuple sahraoui dans la lutte pour sa dignité et sa liberté».
«L’Algérie est fière d’avoir soutenu et accompagné, au cours de son parcours historique et contemporain, 12 mouvements de libérations africains et non-africains», affirmant que «les sociétés civiles et les comités de solidarité avec le peuple sahraoui en Afrique, en Asie, en Europe, en Amérique latine, aux Caraïbes et en Océanie constituaient le cadre et la structure du mouvement international de solidarité».
Le Forum constitue, selon Ayachi, «une occasion pour le CNASPS de condamner les violations graves et répétitives des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés, ainsi que les pratiques inhumaines à l’encontre des détenus politiques sahraouis».
Il a, par la même occasion, dénoncé le pillage systématique des richesses naturelles sahraouies par le Maroc, appelant l’Union européenne (UE) à se conformer aux décisions de la Justice européenne ayant jugé illégitimes les accords avec le Maroc.