Les artistes plasticiens palestiniens peignent leur désir pour leurs villes occupées à travers «La voie du retour». L’anxiété mélangée à la nostalgie est le lot des traits d’une fille dessinée par l’artiste palestinienne Nahil Zaidia accompagnés de la phrase «Il y a quelque chose qui vaut la peine d’être vécue sur cette terre», dans une affirmation d’adhésion à la terre et d’envie de visiter les villes palestiniennes occupées.
Les caractéristiques de la nostalgie des villes palestiniennes occupées sont incarnées à travers des images et des peintures plastiques, dessinées par une trentaine d’artistes dans le cadre de l’exposition «La voie du retour», organisée par le Centre palestinien pour le dialogue culturel et le développement mardi dernier au centre-ville de Gaza dans le cadre des activités de la campagne internationale pour relancer les festivités du 75e anniversaire de la Nakba.
L’exposition, qui dure trois jours, comprend des images et des peintures plastiques d’artistes désireux de visiter leurs villes occupées et de retourner dans les maisons de leurs ancêtres, dont ils ont toujours entendu parler.
La nostalgie était évidente dans les couleurs terreuses utilisées parfois pour exprimer l’amour de la terre et les couleurs sombres pour exprimer la tristesse de sa séparation, en plus de l’utilisation de couleurs vives pour exprimer l’espoir d’y retourner.
L’artiste engagée Nahil Zaidia essaye, à travers sa peinture, d’exprimer sa nostalgie pour la terre de ses ancêtres en dessinant une fille dont les traits portent les détails du désir qu’elle a manifesté à travers l’utilisation de vers du regretté poète palestinien Mahmoud Darwich. Cette dernière a souligné l’importance de l’art, en général, et de l’art plastique, en particulier, pour exprimer les détails de la juste cause palestinienne car il incarne l’idée et le message à travers un outil agréable à l’œil du destinataire. Ces peintures se transforment avec le temps en documents portant leur contenu pour tous les peuples libres du monde qui peut être compris sans traduction.
Pour sa part, l’artiste palestinienne Maysoun Abou Asaad a exprimé sa nostalgie du retour en Palestine occupée en dessinant une femme palestinienne portant des vêtements traditionnels et une poterie symbolisant la mémoire de la Nakba et le déplacement massif des Palestiniens de leurs villes et villages.
Quant à l’artiste Rania Adnan, elle exprime l’occupation israélienne avec une peinture sombre en y incarnant un vieil homme palestinien menotté portant un keffieh marron.