Le musée de l’histoire de l’Immigration à Paris a ouvert, mardi, ses portes aux visiteurs, au moment où le débat sur les immigrés, la nouvelle loi sur l’immigration, voire l’accord de 1968 entre l’Algérie et la France est toujours d’actualité
Constance Rivière, la directrice du palais sur l’immigration, affirme que « les préjugés sont une forme d’ignorance ».
Aussi, l’agence de presse française a cité Constance Rivière disant : « L’immigration fait partie intégrante de l’histoire de France, d’une histoire commune.
Dans chacune de ces histoires, nous montrons la situation des étrangers et la manière dont ils ont contribué à faire l’histoire de France. Cette approche se justifie par le fait qu’« un Français sur trois aujourd’hui est immigré, ou fils d’immigré ou petit-fils d’immigré ».
Le musée, qui ouvre ses portes, après 3 ans de fermeture en raison de modifications de sa conception, met en lumière la pénétration progressive de l’immigration dans tous les domaines de la société, suivant une chronologie basée sur onze grandes stations horaires qui s’étendent de l’année 1685 à nos jours.
Le Musée national de l’histoire de l’immigration revient donc avec une exposition totalement repensée et 80% des œuvres renouvelées.
Constance Rivière, directrice générale du Palais de la Porte dorée : “On est dans un lieu joyeux, vivant, coloré, moderne. On a voulu montrer des documents historiques et des parcours de vie. “Ce musée est important pour lutter contre l’indistinction et pour remettre des visages et de la connaissance au cœur du débat. Il y a aussi un défi pour l’avenir : comment est ce qu’on arrive à bâtir un destin commun ? Si on ne reconnait pas qu’un Français sur trois est issu de l’immigration, que ça fait près de deux siècles que la France est un pays d’immigration, comment est ce que vous voulez qu’on fasse une France unie ?”
Selon Constance Rivière, “il y a une perception de l’immigration qui est très décalée. Alors que plus de 40% des immigrés sont diplômés du supérieur, plus de 50% sont des femmes. Il est important de remettre de l’objectivité sur ce mot qui est souvent une généralité un peu vague et donc aveuglante”, regrette la directrice générale du Palais de la Porte dorée.
Selon François Héran, professeur au Collège de France : “L’idée a été de suivre un parcours chronologique, avec une douzaine de grandes dates repères, qui symbolisent des périodes. L’édition précédente était très intello. On a changé tout ça, on a rendu tout ça lisible plus lisible, à l’aide des acquis de la recherche de ses 12 derrières années. C’est le Musée national de l’histoire de l’immigration, et donc ce que l’on a voulu montrer, c’est que l’histoire de l’immigration fait partie de l’Histoire de France”, selon elle .