Pour la journée mondiale contre le travail des enfants célébrée aujourd’hui 12 juin, l’Organisation internationale du travail (OIT) a révélé, dans son dernier rapport, que 160 millions de filles et de garçons âgés entre 5 et 17 ans exercent dans le monde, soit une augmentation de 8,4 millions en 4 ans.
L’OIT indique dans son rapport que 97 millions des enfants qui travaillent sont des garçons et 63 millions des filles, précisant que le travail des enfants concerne l’ensemble des activités qui les privent de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, et nuisent à leur scolarité, leur santé, leur développement physique et mental.
Selon le rapport, certaines régions du monde sont plus touchées que d’autres. En Afrique subsaharienne par exemple, les enfants constituent 23,9% de la population active, soit la proportion la plus élevée de toutes les zones géographiques. Ils sont 6% en Amérique latine et aux Caraïbes, 5,6% en Asie et au Pacifique et 2,3% en Europe et en Amérique du Nord. Le secteur agricole représente un peu plus de 70% du travail des enfants.
L’ensemble des 187 pays membres de l’OIT ont ratifié la Convention 182 contre les pires formes du travail des enfants qui est l’une des huit conventions fondamentales de l’OIT. Elle interdit l’utilisation des enfants dans les conflits armés, la prostitution, la pornographie et les activités illicites telles que le trafic de drogue et les travaux dangereux.
Depuis 2000, pendant près de deux décennies, le monde a fait des progrès constants dans la réduction du travail des enfants, selon l’OIT. Mais ces dernières années, les conflits, les crises et la pandémie de VIH/SIDA ont plongé davantage de familles dans la pauvreté et contraint des millions d’enfants supplémentaires à travailler.