La nécessité de répercuter les évènements de la Révolution algérienne à travers la réalisation d’œuvres cinématographiques n’est plus une vue de l’esprit dès lors que les pouvoirs publics, via le ministère de la Culture et des Arts, a mis le paquet pour porter à l’écran les figures les plus marquantes des martyrs de la Révolution et les grandes batailles menés par les moudjahidine.
Force est d’admettre également que le cinéma algérien est intimement lié à la Guerre de libération nationale pour des raisons historiques, dont, notamment, la naissance du 7e art dans les maquis.
C’est ainsi que dans le cadre des célébrations du soixantenaire du recouvrement de la souveraineté nationale, le premier tour de manivelle d’un court métrage intitulé El-Sakia sur le bombardement du village de Sakiet Sidi Youcef, en Tunisie, par l’aviation de l’armée coloniale en 1958, a été donné jeudi dans la wilaya d’Ain Defla par les autorités locales.
Le début du tournage de ce court métrage produit par le ministère de la Culture et des Arts dans le cadre du soixantenaire de l’indépendance a eu lieu au niveau du site archéologique El Kherba, situé dans la commune d’El Amra, en présence du wali, Abdelghani Filali, à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de l’artiste.
«El-Sakia, c’est l’histoire du bombardement du village tunisien de Sakiet Sidi Youcef par l’aviation de l’armée coloniale française le 8 février 1958», a indiqué à l’APS, le réalisateur Mehdi Tsabasset, soulignant que la trame de ce film tourne autour d’une mère et de ses deux enfants, Nacéra et Brahim. Le film, d’une trentaine de minutes, raconte l’histoire de cette famille qui entame une traversée depuis la ville de Souk Ahras vers le village tunisien en passant par la ligne Morice, a indiqué le réalisateur, soulignant qu’au lendemain de son arrivée à Sakiet Sidi Youcef, l’armée coloniale a bombardé la région, tuant des habitants dont la mère et le frère, Nacéra étant la seule rescapée de la famille…
Le réalisateur a ajouté que le court métrage va débuter par des flash-backs par lesquels Nacéra, devenue archéologue, se remémore la traversée de sa famille, indiquant que cette production cinématographique devrait être projetée en juillet prochain.