Le long-métrage algérien Halim erraad fait partie des films en lice pour recevoir un prix prochainement au Festival du cinéma arabe de Djerba. L’événement se tiendra très bientôt dans la ville tunisienne et accueillera plusieurs grands noms du 7ᵉ art arabe. S’il a été choisi, c’est que Halim erraad traite d’un sujet très intéressant : l’autisme et l’enfance au sein de la société maghrébine. Ainsi donc, ce film fera partie des œuvres cinématographiques choisies par le jury pour recevoir une distinction au courant des Djerba Arab Film Festival de 2023.
Au fil d’une histoire poignante, le scénario nous plonge dans le quotidien d’une mère et de son fils de 25 ans qui souffre d’une forme avancée d’autisme. Ce dernier baigne dans un univers enfantin le séparant de la réalité, qui le pousse à commettre un acte irréversible finalement… Il s’agit, selon les critiques, d’un film poignant qui traite de la thématique de l’autisme qui ne laisse personne indifférent. L’œuvre est d’abord humaniste avec un récit sur l’autisme qui demeure peu traité dans le cinéma algérien.
Dans un quartier populaire de Sidi Bel-Abbès, Hanane, campée par Dalila Nouar, une veuve et femme de ménage, vit seule avec son unique enfant, Halim, incarné par Anès Tennah qui souffre d’autisme et de retard mental. Agé de 25 ans et passionné de dessins animés, il refuse de sortir de son univers juvénile et souffre de l’insociabilité des enfants du quartier qui en font leur souffre-douleur. Il subit également des violences de la part des petits truands du quartier. Contrainte de subir un harcèlement moral sur son lieu de travail pour subvenir aux besoins de son fils, Hanane emmène Halim chez un charlatan puis chez un psychologue dans l’espoir de l’aider à se responsabiliser.
Selon le jeune réalisateur, Mohamed Ben Abdellah, «ce film tente d’apporter une nouvelle approche de certains problèmes de société qui occupent peu de place dans le débat public. Pendant le tournage, on a entendu parler d’une dizaine d’histoires similaires de personnes souffrant des maux traités dans le film. J’espère que mon film suscitera un débat autour de ces sujets qui nous concernent tous».