Le dessalement de l’eau de mer est l’une des solutions efficaces pour faire face à la problématique liée au stress hydrique caractérisant les pays arabes et qui affecte la sécurité alimentaire dans cette région, a estimé le chercheur et expert en eau et environnement, également expert et membre fondateur du Conseil arabe de l’eau, Ahmed Kettab.
S’exprimant au cours des travaux de la conférence scientifique organisée à l’Ecole supérieure de biotechnologie de Constantine sous le thème «La sécurité alimentaire dans le monde arabe», Kettab a indiqué que «le problème de l’eau touche les pays arabes, d’où l’importance de recourir à la solution de dessalement d’eau de mer pour répondre aux besoins exprimés en la matière». En Algérie, a ajouté le même expert, «17 % de la population était alimentée en 2022 par des eaux dessalées et en 2024, c’est 40 % de la population qui en sera alimentée, alors qu’en 2030 le taux de la population qui sera approvisionnée par des eaux dessalées sera de l’ordre de 60 %».
Selon l’expert, «l’Algérie dispose actuellement de 11 stations de dessalement d’eau de mer avec un volume de l’ordre de 2,2 millions de mètres cubes par jour, un nombre qui devra atteindre les 6 millions de mètres cubes par jour d’ici à 2030, au fur et à mesure de l’entrée en service des 14 stations de dessalement prévues».
Saluant la prouesse réalisée par l’Algérie en matière de dessalement d’eau de mer, il a préconisé d’aller vers des stratégies «palliatives» comme l’exploitation des eaux souterraines du nord et du sud du pays, une bonne gestion et un management performant des eaux en plus du renforcement de la réglementation en la matière, la formation et la sensibilisation.
Le même expert, qui a fait état d’un déficit flagrant en matière d’utilisation des eaux usées, a plaidé pour «une formation actualisée et innovante en mesure de répondre à cette préoccupation et faire gagner au pays des volumes d’eau qui seront utilisées dans l’irrigation notamment».