À l’occasion de la célébration de la journée de l’Afrique 2023, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’Étranger, Ahmed Attaf, a souligné que «l’Algérie, fière de son appartenance africaine enracinée et fermement attachée au projet de l’unité continentale, joint, aujourd’hui, sa voix à celles de ses frères africains, pour renouveler son engagement et son adhésion aux principes et objectifs de l’Union africaine, face aux défis multidimensionnels qui continuent de menacer la sécurité et la stabilité de nos pays et de nos peuples et sapent nos efforts destinés à atteindre un développement durable et la prospérité légitime».
Attaf, dans son allocution, a rappelé que «la célébration de la journée de l’Afrique est intervenue dans un moment de réflexion, d’évaluation et d’introspection, pour observer le passé et tirer les enseignements des expériences passées, en vue d’opérer une renaissance globale qui permettra à notre continent de se hisser au plus haut rang du concert des nations».
Situation sécuritaire au Soudan : L’Algérie appelle tous les acteurs internationaux et régionaux à redoubler d’efforts
Le ministre a également évoqué les réalisations communes dans les domaines de la préservation de la paix et de la sécurité et de la promotion de l’intégration économique dans le sillage de l’opérationnalisation de la Zone de Libre-échange continentale africaine qui, selon lui, ont «constitué le thème de l’année de l’Union africaine et que nous nous devons de ne pas oublier que nos sœurs et nos frères dans la dernière colonie d’Afrique, au Sahara occidental précisément, attendent notre soutien pour pouvoir exercer leur droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination».
Souhaitant mettre fin au colonialisme odieux de l’occupation honteuse et du pillage honteux de ses richesses, Attaf a indiqué que «le peuple sahraoui, aspirant à la libération et à l’émancipation, nous appelle à l’aide» et «nous n’avons pas le droit d’ignorer cet appel», a-t-il souligné. Affirmant que le peuple sahraoui «est un peuple qui réclame justice et l’aide et que nous n’avons pas le droit de la lui refuser».
Evoquant la situation au Soudan, Attaf a dit que «nous ne devons pas négliger la souffrance de nos frères et sœurs au Soudan, à la suite de la crise».
Face à ce sombre tableau, «l’Algérie appelle à redoubler d’efforts et à coordonner les initiatives de tous les acteurs internationaux et régionaux afin d’aider à faire sortir le Soudan de la spirale de la violence, de la division et des combats qui l’affligent», a précisé Attaf.
Concernant les efforts déployés par l’Algérie, le ministre des Affaires étrangères a déclaré que «l’Algérie, aujourd’hui, sous la direction avisée du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, demeurera un acteur actif et une partie intégrante de l’effort collectif africain visant à relever les défis du développement économique et à concrétiser la vision ambitieuse que nous avons élaborée ensemble, dans le cadre de l’agenda de l’Union africaine, connu sous le nom de Agenda 2063».
Cette vision, que «l’Algérie a pleinement fait sienne, a été placée au cœur de la nouvelle orientation que le Président de la République a conférée à la dimension africaine de la politique étrangère de l’Algérie». «C’est cette approche que mon pays s’efforce actuellement de concrétiser à travers l’exécution de projets de développement au profit de plusieurs pays africains frères, dont la mise en œuvre est supervisée par l’Agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement (ALDEC) qui a été renforcée sur décision du Président de la République, par une enveloppe financière d’un milliard de dollars américains», souligne le ministre.
L’Algérie s’oriente vers le renforcement de ses contributions dans le domaine du développement économique
Il a également indiqué que «l’Algérie s’emploie également à concrétiser cette approche en mobilisant les ressources et les énergies pour parachever la réalisation de projets structurants intégrateurs à caractères régional et continental, tels que le projet de la Route transsaharienne, le gazoduc Lagos-Alger, le projet de la dorsale transsaharienne à fibre optique, ainsi que le projet routier reliant la ville algérienne de Tindouf et mauritanienne de Zouerate».
Dans ce contexte, Attaf a affirmé que «l’orientation de l’Algérie en faveur du renforcement de ses contributions dans le domaine du développement économique, en vue de parvenir à une prospérité partagée, est complémentaire aux efforts qu’elle consent de longue date pour mettre fin aux conflits armés et préserver la sécurité et la stabilité dans son voisinage immédiat, ainsi que sur l’ensemble du continent africain».
En outre, face aux défis sécuritaires dans la région sahélo-saharienne, il a rappelé l’initiative prise par l’Algérie, en vue de réactiver et de redynamiser le rôle du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC), dans la lutte contre les phénomènes du terrorisme et de la criminalité transnationale.
L’Algérie renouvelle sa candidature au poste de membre non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2024-2025
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’Étranger, Ahmed Attaf, a déclaré, dans son allocution, que «l’Algérie est une terre de paix, un pays assoiffé de liberté, un pays qui lutte pour l’égalité, un pays avide de justice et d’équité. Tels sont les principes, tels sont les idéaux et telles sont les valeurs que mon pays souhaite promouvoir pour éclairer la voie vers un système des relations internationales dans lequel la sécurité collective, la coopération internationale et l’interdépendance seront effectives».
«L’Algérie s’apprête à se porter candidate au poste de membre non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2024-2025 dont les élections se tiendront le 6 juin, à l’Assemblée générale des Nations unies», a-t-il rappelé.
En évoquant le manque flagrant de représentation africaine au sein du Conseil de sécurité, Attaf a souligné que «l’Algérie s’engage à poursuivre sa contribution pour resserrer les rangs africains au sein de cette instance et assurer une défense plus efficace des aspirations légitimes de notre continent».
Revenant sur la candidature de l’Algérie au poste de membre non permanent au Conseil de sécurité pour la période 2024-2025, il a affirmé dans son discours que «l’Algérie compte sur l’appui de tous les pays frères et amis pour que l’Algérie puisse s’acquitter de ce mandat continental avec toute la loyauté, l’engagement, le dévouement et la sincérité qu’il requiert».