Il est aujourd’hui bien admis que la résolution du Parlement européen sur la liberté de la presse en Algérie a suscité des condamnations de rejet, la qualifiant de dérapage et d’immixtion éhontée dans les affaires intérieures de l’Algérie.
C’est ainsi que le Parlement panafricain, le Parlement arabe et bien d’autres institutions parlementaires internationales importantes ont condamné cette résolution, en l’assimilant à une tentative inavouée de freiner l’Algérie qui a déjà entamé, grâce à sa diplomatie, à redorer son blason sur la scène internationale.
A cet effet, le secrétaire général du Conseil consultatif de l’Union du Maghreb arabe (UMA), Saïd Mokadem, a condamné, en des termes crus, la récente résolution du Parlement européen sur l’Algérie, en la considérant comme «un grave écart, eu égard aux missions et compétences de cette institution au sein de l’espace européen», a-t-il affirmé, ce mardi, sur les ondes de la radio multimédia.
Et de poursuivre son argumentaire en considérant cette résolution comme «une tentative désespérée de perpétuer l’hégémonie sur les anciennes colonies européennes et de les dissuader de toute tentative ou pensée de s’écarter du joug européen».
De plus, l’invité de la Radio a indiqué que le moment choisi n’étant pas innocent, car selon lui, «nous ne croyons pas qu’il soit innocent car cela coïncide, d’abord, avec la visite prochaine du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en France (2e quinzaine du mois de juin) et, d’autre part», parce que «l’Algérie avance vers l’achèvement des procédures spéciales pour rejoindre le groupe des BRICS».
Par ailleurs, Mokadem a enchaîné en indiquant : «Il semble que ce choix stratégique ne satisfasse pas certaines puissances occidentales qui commencent à regarder avec méfiance et inquiétude la tentative de l’Algérie, accompagnée de certaines puissances émergentes du sud, d’établir un nouvel ordre international multipolaire, plus juste et représentatif.»
Pour ce qui est du volet maghrébin, il a affirmé, par la même occasion, que «le poste de secrétaire général de l’Union des États du Maghreb arabe est vacant depuis juillet 2022».
Et de poursuivre à ce sujet : «La décision de nommer un représentant de l’Union du Maghreb auprès de l’Union africaine est illégale car l’ancien secrétaire général a agi en dehors des règlements de l’Union, en ignorant la consultation préalable des pays de l’Union avant la nomination, ce qui a incité les ambassadeurs des pays de l’Union du Maghreb arabe à refuser de recevoir et de reconnaître la fonctionnaire marocaine.»