La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb, a déclaré, ce lundi, que l’Algérie travaille avec «constance et détermination» pour tenir ses obligations internationales, selon ses capacités nationales, en matière de protection des écosystèmes et de la biodiversité, à la lumière des enjeux posés par la perte de la biodiversité et les avertissements lancés par les chercheurs et les scientifiques.
En marge de la célébration de la Journée internationale de la diversité biologique correspondant au 22 mai de chaque année, qu’abritait la wilaya de Skikda, sous le slogan : «De l’accord à l’action : reconstruire la biodiversité», la ministre a expliqué que «la clé pour éviter la détérioration continue de la diversité biologique, qui nuit également à la santé de l’être humain, réside dans la mobilisation des efforts collectifs aux niveaux national et international et que les efforts déployés par l’Algérie reflètent l’ampleur du développement de la société civile, en réponse à ses aspirations également».
Mme Dahleb a appelé à préserver la biodiversité par un travail collectif, responsable et efficace et à s’engager dans la dynamique de mobilisation autour de l’humanité pour améliorer le niveau de connaissance de la biodiversité, d’abord, puis pour mieux la préserver et la valoriser de manière durable, sans compromettre ses équilibres de base, d’autant plus que cette biodiversité, dont l’une des composantes les plus importantes est de 16 000 espèces végétales naturelles et agricoles, 1000 espèces à valeur médicinale, 700 espèces végétales endémiques et 4963 espèces animales.
Elle a ajouté que «ces efforts ont été renforcés par l’adoption, par le gouvernement, d’une stratégie nationale et d’un plan d’action pour la biodiversité à l’horizon 2030, qui prévoit la protection, la préservation et la réforme des systèmes environnementaux, afin de maintenir leur équilibre et d’assurer leur durabilité, avec la protection d’au moins 50% des espaces sauvages et 5% du territoire espaces marins et littoraux et la récupération des écosystèmes naturels sur une surface d’au moins 5 millions d’hectares».
Selon la ministre de l’environnement, «la stratégie nationale de la biodiversité et le premier plan d’action national permettant d’évaluer le niveau de connaissance lié aux différentes espèces animales et végétales au niveau national».
La première responsable du secteur a révélé que «ce dernier a pris plusieurs mesures, dans la mise en œuvre des engagements de l’Algérie dans le cadre mondial pour la biodiversité, représentés par le lancement d’une campagne d’évaluation de l’état de santé de la côte algérienne à travers 14 wilayas côtières et la mise en œuvre intégrée des programmes nationaux de suivi et d’évaluation de la réponse de la mer Méditerranée et de ses côtes à la biodiversité».
Le ministère a mis en œuvre un projet de protection de l’environnement et de la biodiversité du littoral algérien (PEBLA), en coopération avec l’Agence allemande de coopération au développement qui vise à étendre les aires protégées à travers le classement de nouveaux sites.
Parmi les mesures prises, ajoute la ministre, «figure le soutien et la formation d’environ 300 personnes pour la création de coopératives de production d’huiles végétales et d’huiles essentielles à partir de plantes médicinales et de production de miel naturel. Jusqu’à présent, 5 coopératives ont été créées avec 100 membres, en plus de la formation dans les domaines de la gestion et du financement des coopératives et de l’entrepreneuriat agricole collectif, techniques d’utilisation rationnelle des plantes aromatiques et médicinales (PAM), et la fourniture d’équipements de distillation aux coopératives spécialisées dans la valorisation des plantes aromatiques et médicinales».
Dans ce cadre, le ministère a octroyé «100 ruches à 10 groupements d’apiculteurs et les a initiés aux principes de la production naturelle de miel».
Elle a également lancé un programme de formation des enseignants des centres de formation professionnelle de Skikda sur le modèle coopératif comme outil de gestion durable des ressources naturelles, et un ambitieux programme de formation qui a bénéficié à 600 pêcheurs professionnels, pour les accompagner dans la mise en œuvre et le développement de leurs projets.