«La mobylette et le chardonneret», un film d’Amir Bensaïfi qui passe pour être une espèce de road movie au féminin, a été élu meilleur film de la 3e édition du Festival international de court-métrage d’Imedghassen, clôturé dimanche soir au théâtre régional de Batna en présence d’un public nombreux.
Si le scénario est atypique en ce sens ce film ne s’inscrit pas dans la mouvance classique, il raconte, en revanche, le voyage d’une jeune fille et de son amie en mobylette de Sétif vers Alger pour rendre visite à un malade avec, en leur compagnie un oiseau, un chardonneret.
Pour ce qui est des autres récompenses, le prix du jury a été décerné à Ismaïl Lakehal (Algérie), celui de la meilleure mise en scène au film «A Winner» de Mehdi Mehaei (Iran) et du meilleur scénario à «Microbus» de la réalisatrice égyptienne Maggie Kamel. Le prix de la meilleure interprétation masculine est revenu au comédien Ibrahim Salim pour son rôle dans le film «Seçim» du réalisateur Barhi Baykal de Turquie et celui de la meilleure interprétation féminine à l’Egyptienne Raean El Masri pour son rôle dans le film «A calling from the desert to the sea». Le prix du meilleur tournage a été attribué à Norm Li pour le film «Same old» du réalisateur Loyd Lee Choi (Canada) et celui du meilleur montage à De Wyk Pretorius pour le film «On off” du réalisateur Jurg Slabbert d’Afrique du Sud.
Vingt-deux (22) films de plusieurs pays arabes et étrangers (Egypte, Palestine, Tunisie, Jordanie, Turquie, Iran, Afrique du Sud et Canada) ont été en lice pour les prix de cette 3e édition du Festival international de court-métrage d’Imedghassen. Les projections ont eu lieu à la cinémathèque de la ville de Batna et ont été suivies de débats entre cinéphiles et certains réalisateurs.
Pour revenir au film qui a arraché la plus grande récompense du jury de ce festival, en l’occurrence «La mobylette et le chardonneret», il s’agit d’une histoire originale autour d’un fait inhabituel. En effet, en 13 minutes, le «court» nous mène d’un village de l’Est algérien jusqu’à la capitale, Alger. «Apprenant la maladie de son amoureux, Moufida, une jeune femme d’un village de l’Est algérien décide d’aller le voir à Alger avec la complicité de son amie Rym». Moufida veut se rendre à Alger pour apporter à son amoureux sa mobylette et le chardonneret qu’il lui a offert. Les deux filles vont faire le voyage sur la mobylette en question. Et c’est Moufida, assise sur une chaise face à la caméra, qui raconte son histoire au «créateur» de l’œuvre, comme l’a qualifié le réalisateur Amir Bensaïfi, qui veut imposer son histoire.