La collection d’ethnographie africaine comprenant près d’un millier de pièces originales est l’une des plus importantes du musée du Bardo à Alger, car elle présente des exemples rares de la richesse du patrimoine africain en termes de valeurs et de spécificités techniques, esthétiques et spirituelles locales. Cette collection représente un atout documentaire confirmant le génie et la profondeur de l’identité civilisationnelle africaine à travers l’histoire humaine.
Le musée public national du Bardo, bâti à la fin du XVIIIe siècle, est situé au cœur du centre-ville d’Alger. L’édifice, classé monument historique en 1985, avait servi de résidence d’été pour de notables dont un prince hafside en exil et abrite, depuis 1930, un musée de préhistoire et d’ethnographie abrite des collections ethnographiques et préhistoriques uniques, dont une sépulture attribuée à Tin Hinan. La collection du musée comprend des artefacts paléolithiques et néolithiques, dont des figurations, des objets de chasse et des œufs d’autruches transformées en bouteilles. La pièce maîtresse demeure, cependant, la sépulture datant du IVe siècle et le squelette attribués à Tin Hinan, reine légendaire des Touareg du Hoggar. Ils ont été découverts à Abalessa, dans le Hoggar, au cœur d’un tombeau avec des pièces de monnaie à l’effigie de l’empereur Constantin, des bijoux, notamment en or et en argent, et un mobilier funéraire. Le musée abrite également une collection d’ethnographie comprenant des instruments, des armes, des costumes aux riches étoffes, des bijoux et du mobilier traditionnel.
Outre les expositions permanentes ethnographiques et préhistoriques, le musée du Bardo organise des expositions temporaires ainsi que des activités pédagogiques visant à sensibiliser le public à l’histoire et au patrimoine. Il est, en outre, important de souligner que le musée du Bardo est un joyau artistique et architectural qui a été classé monument historique national en 1985. C’est l’un des plus beaux et des plus importants monuments historiques d’Alger, un chef-d’œuvre de l’art et de l’architecture dans son style andalou et ottoman, d’une superficie d’environ 1.650 mètres carrés.
Le musée, qui comprend divers espaces allant des salles de couture et de broderie aux salles de bains spacieuses, des jardins pourvus d’un bassin en marbre et d’une fontaine à jet d’eau, a subi une vaste restauration qui duré six ans et a rouvert ses portes aux visiteurs en 2013.