L’Algérie a réussi, depuis qu’elle assure la présidence du Conseil de la Ligue arabe au sommet, à mettre fin aux dissensions arabes et à resserrer les rangs, ce qui a abouti au retour de la Syrie au sein de l’organisation arabe et donné lieu à un regain de dynamisme, notamment en faveur de la question palestinienne qui est revenue en force sur le devant de la scène et au rapprochement entre les factions palestiniennes.
Des réalisations qui ont poussé les observateurs internationaux à confirmer le retour avec force de la diplomatie algérienne.
A cet effet, le président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina, qui a été plébiscité, dimanche dernier, à la tête du parti pour un nouveau mandat de cinq ans, a indiqué que «la position algérienne à l’égard de la question syrienne découle des principes immuables de sa guerre de libération nationale».
Et d’ajouter, à l’occasion d’une conférence de presse tenue, ce samedi, au siège du Mouvement à Alger : «Notre mouvement a été l’un des rares à refuser ce qui se passe en Syrie, conformément à la position de la position officielle algérienne car notre politique rejoint celle de l’Algérie officielle concernant les grandes questions internationales de l’heure.»
Evoquant la position de l’Algérie à l’égard de la question syrienne, Bengrina a indiqué par la même occasion que «la position de l’Algérie à l’égard de la Syrie et des autres causes arabes n’a pas changé d’un iota alors que les autres pays arabes ont fini par se rétracter pour se conformer à la position algérienne».
«Nous sommes ravis d’apprendre que les pays arabes ont fini par s’aligner sur la position algérienne concernant la non ingérence dans les affaires des autres Etats», a-t-il souligné, avant de préciser que «nous étions le seul parti islamique à faire l’exception concernant la question syrienne car nous sommes convaincus que ce que subit la Syrie se met à contre-courant de la question palestinienne, d’où notre position».
Parlement européen : «Occupez-vous de vos affaires !»
Evoquant le Parlement européen et sa résolution sur l’Algérie qu’il considère, par ailleurs, comme une immixtion flagrante dans les affaires intérieures de l’Algérie et de violation manifeste de la souveraineté nationale, Abdelkader Bengrina a indiqué : «Cette institution connue pour ses positions contraires aux principes démocratiques est décrite, curieusement, par les autres comme une école de la démocratie et des Droits de l’Homme.»
Et de poursuivre : «L’Algérie de l’après-Hirak dérange cette institution, notamment depuis le retour de la diplomatie algérienne au-devant de la scène, le retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe, la réconciliation des factions palestiniennes. Ces réalisations dérangent leurs plans diaboliques.» C’est pourquoi, «nous leur disons : ‘‘occupez-vous de vos affaires et éloignez vous de l’Algérie’’», a-t-il lancé.
«Même si nous avons certaines lacunes, nous avons les moyens de les combler en tant qu’Algériens, loin de toute intervention étrangère», a-t-il conclu pour mettre en évidence le fait que «le Parlement européen est connu pour son approche hautaine et paternaliste envers l’Algérie, en se basant sur des mensongers, et se veut une ingérence flagrante dans les affaires intérieures du pays, contraire à toutes les chartes onusiennes et aux droits internationaux».