Le président de l’Assemblée populaire nationale, Brahim Boughali, a affirmé, ce mercredi, que «l’Algérie est consciente de l’importance de l’aspect historique dans la prise de conscience du présent pour la construction de l’avenir». «Cet aspect constitue, avec l’unité du front intérieur, une soupape de sécurité contre les répercussions des conflits qui secouent présentement le monde», a-t-il indiqué lors d’une journée parlementaire consacrée à la Journée nationale de la mémoire célébrée le 8 mai de chaque année.
En effet, selon un communiqué de l’APN, Brahim Boughali a, par la même occasion, fait savoir que «le retour avec force de l’Algérie sur la scène internationale nécessite de fortifier la mémoire collective de toute tentative de sabordage, en contribuant à la consolidation de la sécurité et au resserrement des rangs».
Et de poursuivre en mettant en exergue le fait selon lequel «l’Algérie mérite ce rôle central, en raison de son histoire, de ses capacités et de ses ressources», ajoutant que «son succès à jouer ce rôle nécessite de prendre en considération les données existantes dans son propre environnement et voisinage».
C’est pourquoi, le président de la Chambre basse du Parlement a salué l’initiative du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de décréter la date du 8 mai Journée nationale de la mémoire, en soulignant que «cette mémoire est toujours l’occasion de tirer des leçons et une opportunité renouvelée de lier les générations montantes à leur histoire, afin qu’elles puissent jouer leur rôle comme il se doit dans la construction de la nouvelle Algérie», a-t-il préconisé.
En outre, le premier responsable de l’APN a poursuivi en soulignant que «l’Algérie, avec sa richesse historique et ses expériences dans la lutte contre toutes les formes d’extrémisme, de violence et de terrorisme, est déterminée à surmonter tous les obstacles avec la contribution de son peuple et de son armée, la conscience de ses élites et avec les capacités mises à sa disposition, à travers le programme du président de la République, Abdelmadjid Tebboune».
Au terme de son allocution, le président de l’APN a tenu à lier les leçons tirées de la mémoire du 8 mai au rôle que l’Algérie a décidé de jouer après son indépendance, notamment en matière de rejet de toutes formes de colonialisme et de défense des causes justes, comme c’est le cas avec les questions palestinienne et sahraouie.
Et de poursuivre en indiquant que «la prise de conscience ne se fera pas sans une lecture perspicace du cours des événements historiques et la capacité de les projeter sur la réalité», avant d’ajouter que «l’Algérie a un potentiel humain et civilisationnel qui lui permet d’aspirer au rôle de leadership», conclut le communiqué de l’APN.
Chikhi : «Avec les témoignages des vivants, les faits historiques peuvent être reconfigurés»
Il est à noter que plusieurs personnalités nationales étaient présentes à cette journée parlementaire.
En effet, dans son intervention, le conseiller du président de la République chargé des archives nationales et de la mémoire, Abdelmadjid Chikhi, a énuméré un certain nombre de dates qui ont marqué l’histoire de l’Algérie. C’est ainsi qu’il a déclaré devant une assistance nombreuse que «les faits historiques ne peuvent jamais être reconfigurés, mais grâce à l’approfondissement de la recherche et de l’étude sur les événements et les témoignages vivants, il est possible d’atteindre leurs dimensions».
Par la suite, le réalisateur cinématographique, Saïd Oulmi, a projeté un film documentaire qui retrace une des pages de la mémoire nationale et porte des témoignages vivants et émouvants du retour des descendants de certains exilés en Nouvelle-Calédonie, afin de visiter la terre des ancêtres et rencontrer leurs familles et parents en terre d’Algérie.
Le réalisateur a déclaré que son travail visait à documenter la vie d’une partie du peuple algérien qui a été coupée de force de sa terre, mais ils sont restés accrochés à leur identité et à ses divers symboles.
Quant au Dr Djamel Yahyaoui, il a souligné, dans une brève allocution, «l’importance de la mémoire dans la construction de la conscience et l’affinement de la sincérité et de l’appartenance à la patrie».