Réunir, l’espace de deux week-ends plusieurs écoles et associations qui œuvrent à la préservation et à la promotion de la musique est le pari que s’est lancé l’Etablissement arts et culture avec un slogan révélateur, «La nouba du soixantenaire de l’indépendance».
La 18e édition des Andaloussiate El Djazaïr, une manifestation musicale traditionnelle destinée à donner de la visibilité aux différents ensembles de musique andalouse se tiendra à Alger durant les week-ends compris entre le 13 le 27 mai. Sous le slogan «La nouba du soixantenaire de l’indépendance», ces 18es Andaloussiate El Djazaïr se dérouleront durant trois week-end successifs à la salle Ibn-Khaldoun à Alger et seront animées par plusieurs associations de musique andalouse de toutes les régions d’Algérie en célébration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale.
Les ensembles de musique andalouse Essendoussia d’Alger et Dar El Gharnatia de Koléa animeront la soirée d’ouverture, alors que les prestations de la cérémonie de clôture sont confiées aux bons soins des associations El Fekhardjia d’Alger et El Fen oua ennachat de Mostaganem. Lors de cette 18e édition, le public aura également à apprécier les représentations des collectifs de chants andalous Les Amis du cheikh Larbi Bensari (Tlemcen), Errachidia (Cherchell), Cortoba (Alger), El Amraouia (Tizi Ouzou), El Motribia (Blida), El Djazira (Alger), El Meghdiria (Mascara), El Mossiliya (Alger), Ezziriya (Miliana), El Maqam (Constantine) et El Djennadia (Blida).
Depuis sa création en 2003, Andaloussiate El Djazaïr a pour objectif principal de créer un espace de rencontres annuelles d’échange entre les ensembles qui œuvrent à perpétuer cette musique savante, encourageant la proximité entre les troupes naissantes et les anciennes associations en vue de renforcer la préservation et la transmission du patrimoine andalous.
Intéressante à plus d’un titre, cette rencontre de spécialistes de la musique andalouse s’intègre dans la préoccupation de l’effort de valorisation de notre patrimoine culturel dont la richesse et la diversité sont loin d’avoir toujours été appréciées à leur juste valeur. En effet, pour cette rencontre on a fait appel non seulement aux spécialistes de la musicologie, mais aussi et surtout aux musiciens, maîtres et exécutants, orchestres algériens de la musique andalouse représentant les trois grandes écoles de l’Algérie : Tlemcen, Alger et Constantine. La spécificité thématique et le profil pluridisciplinaire des participants aura à enrichir amplement les débats, centrés le plus souvent sur les objectifs fixés et souhaités par des organisateurs préoccupés principalement par les composantes majeures de cette musique.