Le Front Polisario célèbre, ce mercredi, le 50e anniversaire de sa création, sur fond de lutte acharnée pour arracher l’indépendance du Sahara occidental et recouvrer la souveraineté nationale sur tous les territoires occupés.
Dans ce contexte, le président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, a affirmé récemment que le peuple sahraoui, qui «s’apprête à célébrer le 50e anniversaire de la création de son organisation avant-gardiste, le Front Polisario, et le déclenchement de la lutte armée pour la liberté et l’indépendance, réitère au monde entier son engagement ferme et son attachement à l’objectif suprême qui concrétise la volonté de tous les Sahraouis, à savoir permettre au peuple sahraoui l’exercice de son droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance, à l’instar de tous les peuples et pays colonisés».
De son côté, le Premier ministre et membre du secrétariat national du Front Polisario, Bouchraya Hamoudi Bayoune, a précisé que «les Sahraouis saisiront l’occasion de rappeler à la communauté internationale que l’organisation d’un référendum d’autodétermination est la seule option pour le règlement du conflit au Sahara occidental».
Il y a 50 ans, plus exactement le 10 mai 1973, naissait le Front Polisario. Le mouvement s’était constitué par la rencontre de deux groupes de militants nationalistes. Il s’agit d’étudiants sahraouis à Rabat, dont Mohamed El Ouali Ould As-Sayed, et des nationalistes sahraouis réfugiés à Zouerate, en Mauritanie, après l’Intifada pacifique et historique de Zemla sous la colonisation espagnole à l’époque.
Dans la foulée de sa création, le Polisario entama la lutte armée dès le 20 mai de la même année, avec l’attaque et l’occupation d’un poste militaire espagnol à Khanga, suivi par d’autres actions, notamment à Tifariti et Bir Lahlou.
Deux ans plus tard, et conformément à la demande de l’Assemblée générale de l’ONU, le comité de décolonisation a décidé, le 27 mars 1975, d’envoyer une mission en visite au Sahara occidental et dans les pays voisins, afin de faire des propositions pour la décolonisation du territoire.
Après la publication du rapport de cette mission, la Cour internationale de justice (CIJ) rendit son avis consultatif et se prononça en faveur de l’autodétermination du peuple sahraoui.
Immédiatement, le Maroc a décidé d’envahir le Sahara occidental, malgré les diverses interventions de l’ONU, suivi de la signature, le 14 novembre 1975, à Madrid, d’accords entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie pour la partition de ce territoire non autonome. L’invasion militaire du territoire s’était alors heurtée à une vive résistance de la part du Front Polisario.
Dans ce contexte, la question sahraouie est devenue très importante au sein des instances continentales et internationales, le succès du Front Polisario ayant atteint son paroxysme, après l’annonce de la création de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en 1976.
Par ailleurs, le Front Polisario célèbre, cette année, le 50e anniversaire de sa création sur fond d’une reconnaissance croissante du droit légitime du peuple sahraoui à la liberté et à l’indépendance.