La politique énergétique de l’Algérie entendait avancer «résolument et en douceur» vers la concrétisation d’une transition énergétique progressive et responsable, à travers l’adoption d’un mix énergétique qui préserve les ressources naturelles pour les générations futures.
Et pour confirmer cette donne, un certain nombre d’experts dans le domaine des énergies renouvelables et de l’automatisation appliquée ont convenu, ce dimanche, à l’occasion d’une conférence internationale organisée par l’Université de Ziane Achour de Djelfa, que «l’Algérie possède les atouts qui la placent fortement sur la bonne voie de la transition vers l’exploitation des énergies renouvelables».
Au cours des travaux de la deuxième journée de la première conférence internationale tenue sous le thème «Solutions renouvelables pour les écosystèmes… vers une transformation énergétique durable», les experts ont souligné que «l’Algérie est apte à opérer la transition vers les énergies renouvelables et le développement de ses systèmes et mécanismes de sa recherche et de son exploitation applicative».
A ce sujet, le professeur Saad Mekhilef de l’Université de technologie d’Australie a affirmé dans une intervention sur «le besoin de stockage d’énergie» que «la transition énergétique, qui est le sujet de l’heure pour tous les pays du monde, peut se faire de manière très douce pour l’Algérie, en raison de ses capacités naturelles, à l’immensité du territoire et la diversité des régions».
C’est pourquoi, cet éminent universitaire d’origine algérienne et diplômé de l’Université de Sétif, connu internationalement pour ses recherches et articles publiés dans ce domaine, a ajouté que «l’exploitation de ces ingrédients naturels doit s’accompagner d’un effort d’utilisation de technologies fabriquées localement, notamment en ce qui concerne la fabrication des batteries et de divers composants des outils de production d’énergie qui est le vrai défi à relever».
Pour sa part, le chercheur palestinien Haitham Abu Al-Roub, professeur à l’université américaine au Qatar, a souligné que «l’avenir des énergies renouvelables est prometteur pour l’Algérie, en raison de plusieurs données naturelles qui en font un fournisseur d’énergie propre par excellence et lui permettent également de répondre à la demande domestique et même externe», a-t-il avancé en marge des travaux de ce colloque qui a vu la participation de chercheurs de 14 universités étrangères et d’autres de plusieurs universités nationales.
Un autre scientifique, en l’occurrence le directeur des études à la direction générale de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a confirmé que «la question de la transition énergétique est d’une grande importance dans l’effort de mise en œuvre des programmes prioritaires dans la politique nationale».
S’agissant des travaux de ce forum, le doyen de la Faculté des Sciences et Techniques de l’Université Ziane Achour, le professeur Ahmed Hafaifa, directeur du laboratoire d’automatisation appliquée et de diagnostic industriel, a indiqué que «l’exploitation par l’Algérie des énergies renouvelables constitue une aubaine grâce à ses aptitudes et plans stratégiques qui s’inscrivent dans les enjeux mondiaux dans ce domaine et dans le cadre de la réalisation de sa sécurité énergétique».