Le Syndicat des médecins soudanais a annoncé, samedi, que « le nombre de civils tués est passé à 411, depuis le déclenchement des affrontements entre l’armée et les Forces de soutien rapide, à la mi-avril. »
Le syndicat a déclaré dans un communiqué que « des affrontements ont toujours lieu entre les forces armées et les Forces de soutien rapide, et ont entraîné le décompte de plus de victimes jusqu’au moment où le rapport est publié dans la capitale (Khartoum) et les États ».
Le communiqué ajoute que « le nombre de morts a augmenté depuis le début des affrontements pour atteindre 411 morts parmi les civils et 2023 cas de blessés parmi les civils ».
Il a souligné qu’il y a « beaucoup de blessés et de morts qui ne sont pas inclus dans cet inventaire, et il n’a pas été possible d’atteindre les hôpitaux en raison de la difficulté de mouvement et de la situation sécuritaire dans le pays ».
Pour sa part, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a réitéré la nécessité pour les parties au conflit au Soudan de respecter l’accord de cessez-le-feu de 72 heures.
Guterres a affirmé, dans des déclarations, qu’il se tenait aux côtés du peuple soudanais, remerciant les pays qui ont aidé à évacuer le personnel des organisations internationales opérant au Soudan vers les pays voisins.
Pour sa part, Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies, a déclaré aujourd’hui dans un communiqué qu’ « un centre des Nations Unies à Port-Soudan, dirigé par Volker Peretz, le Représentant spécial du Secrétaire général, permettra aux Nations Unies de continuer à travailler avec ses partenaires pour soutenir la paix et soulager les souffrances humaines. »
Le Secrétaire général des Nations unies avait mis en garde, plus tôt, contre la poursuite des affrontements entre l’armée soudanaise et les Forces d’appui rapide, soulignant que « la solution n’est pas sur le champ de bataille… et le conflit en cours depuis le milieu de cette mois peut provoquer une guerre longue et à grande échelle. »
Il y a deux jours, le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu une session d’urgence pour discuter de l’évolution de la situation au Soudan, au cours de laquelle Volker Peretz, chef de la mission de l’ONU au Soudan, a déclaré que les combats dans le pays avaient « causé une véritable catastrophe humanitaire », soulignant que les zones résidentielles proches des installations des forces armées soudanaises et des Forces de soutien rapide ont fait l’objet d’attaques continues et que des maisons, des magasins, des écoles, des installations d’eau et d’électricité, des mosquées et des hôpitaux ont été partiellement ou totalement endommagés.