Chaque année, l’Algérie célèbre avec faste la Journée du savoir qui coïncide avec la date du 16 avril qui a vu la disparition du symbole de la renaissance algérienne, l’érudit Cheikh Abdelhamid Ben Badis.
Et comme il sied au standing de l’illustre homme de lettres et de savoir, le ministère de la Culture et des Arts a concocté un riche programme à travers ses représentations au niveau régional pour rappeler à la génération montante le farouche combat qu’a mené le vénéré Cheikh Abdelhamid Ben Badis, lui qui a été parmi les premiers à croire que la libération de la patrie passe par l’émancipation des esprits de l’ignorance et de la superstition en affirmant que «le savoir est le seul flambeau qui éclaire la vie, les paroles, les actes et les croyances».
C’est pourquoi consacrer une journée à cet illustre et érudit est le moins que l’Algérie puisse lui accorder, lui qui s’est élevé contre les plans d’assimilation lorsqu’il clama face à l’occupant abject que «la nation algérienne n’est pas la France, ne peut être la France et ne veut pas être la France. Il est impossible qu’elle soit la France, même si elle le voulait».
Pour ce qui est du programme concocté par le ministère de la Culture et des Arts, selon un communiqué, depuis le 14 avril, des activités culturelles ont eu lieu à la salle Atlas de Bab El-Oued qui consistaient en des chants patriotiques à la mémoire de l’érudit Cheikh Abdelhamid Ben Badis. La salle du 8-Mai 1945 de Kherrata a également abrité la même journée des activités récréatives. Idem pour la salle Ahmed-Bey de Constantine où une représentation théâtrale a été présentée au grand bonheur des amateurs du 4e art de la ville des Ponts. Hier, 15 avril, le centre culturel Abdelouahab Salim de Chenoua a abrité une activité culturelle faite de chants patriotiques liés à la thématique du jour. Pareil à Laghouat, Chlef, Oum El Bouaghi, Batna, Béjaïa, Biskra, Béchar, Blida et Alger où des rencontres culturelles, des expositions de livres et d’ouvrages du défunt penseur ont été programmées pour rappeler que Abdelhamid Ben Badis luttait avec sa plume plus que par le fusil.
Il est utile de souligner, par ailleurs, que c’est un rituel que nous nous accordons chaque année pour commémorer cet événement scientifique, une halte de la connaissance qui, quelque part, doit nous permettre de garder notre patriotisme scientifique en éveil face au mouvement du monde et lutter, ce faisant, contre la défaite de la pensée.
Ce 16 avril 2023 donc, il sera commémoré d’une façon symbolique le combat de Ben Badis pour l’ouverture sur le savoir universel sans en perdre les fondamentaux culturels pour le plus bien de cette Algérie qui nous tient tant à cœur.