Dans le souci de coordonner leurs efforts pour une meilleure exploitation des mines de phosphate de la wilaya de Tébessa et, par ricochet, garantir la protection des ruines se trouvant sur les sites du projet, le ministère de l’Energie et des Mines et celui de la Culture et des Arts ont convenu, dimanche dernier, de mettre en place un groupe de travail conjoint entre les deux secteurs.
Les deux secteurs ont convenu de «la mise en place de ce groupe de travail» lors d’une réunion de coordination présidée par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, et la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, en présence du PDG du groupe minier Manadjim El Djazair, du PDG du groupe Asmidal et du président de l’Agence nationale des activités minières (ANAM).
La réunion a porté sur «la concrétisation du projet intégré d’exploitation et de transformation du phosphate et la protection du patrimoine culturel matériel se trouvant sur les sites du projet à l’instar de celui de Bled El Hadba dans la commune de Bir El-Ater (Tébessa)», a indiqué un communiqué du ministère de l’Energie et des Mines.
Lors de cette réunion, «deux exposés ont été présentés sur le projet intégré de phosphate et sur les découvertes archéologiques remontant à l’antiquité». A cette occasion, les deux ministres ont convenu de «la nécessité d’aller de l’avant pour la concrétisation de ce projet qui permettra à l’Algérie d’entrer dans le monde des industries de transformation minières et de préserver le patrimoine culturel de la région en œuvrant au transfert des pièces d’art et archéologiques», a ajouté la même source.
Dans ce contexte, le ministre de l’Energie et des Mines a relevé «l’importance de réaliser ce projet, qui mobilisera des ressources financières, humaines et techniques considérables et aura un impact social et économique, notamment à l’est du pays», a-t-on précisé de même source.
Arkab a également insisté sur «l’accompagnement permanent et le soutien des entreprises du secteur aux travaux des missions archéologiques afin de protéger le patrimoine culturel matériel dans la wilaya».
De son côté, Mme Mouloudji a mis en avant «tout l’intérêt de mettre en place des mécanismes et des procédures visant à protéger et valoriser le patrimoine archéologique à Tébessa tout en œuvrant à ce que les experts miniers soient accompagnés en permanence par des experts en archéologie».
Par ailleurs, il a été convenu de «la mise en place d’un groupe de travail mixte en vue d’assurer la coordination et le suivi du projet par des experts en archéologie et des responsables du projet du phosphate intégré», est-il noté dans le communiqué. Il a également été convenu de «mettre à disposition les moyens nécessaires pour protéger les sites et monuments archéologiques, d’une part, et réaliser des projets économiques créateurs de richesses et d’emplois, d’autre part», est-il conclu dans le communiqué.