Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) célèbre la Journée mondiale de sensibilisation sur le spectre de l’autisme, coïncidant le 2 avril de chaque année, en renouvelant sa vision par rapport à la réalité du spectre autistique et ses enjeux.
Dans un communiqué rendu public, le Conseil a réitéré son appel à toutes les parties prenantes à travailler à la création d’un cadre juridique complet pour se conformer à la loi 09 /2 du 08 mai 2002 relative à la protection et à la promotion des personnes handicapées, avec la Convention Internationale relative aux droits des personnes handicapées approuvée par les Nations Unies le 13 décembre 2006, ratifiée par l’Algérie par décret présidentiel du 12 mai 2009, ainsi que l’adapter aux dispositions de la loi citée ci-dessus aux derniers développements et découvertes médicales et scientifiques qui ont été atteints dans le domaine des méthodes de prévention et de traitement du spectre autistique et de résolution de ses problèmes, afin d’apporter une réelle prise en charge aux personnes concernées et leur intégration harmonieuse dans la société.
«Au regard de la nécessité d’élargir le niveau de sensibilisation et d’éducation sociétale sur les spécificités de toutes les personnes autistes, le CNDH joint sa voix à celle des spécialistes pour exiger l’élaboration d’un programme national de formation adapté aux développements scientifiques récents, au bénéfice de tous les acteurs du domaine de l’autisme, en coordination avec les secteurs compétents et les différents acteurs, afin de mettre en œuvre les bonnes méthodes pour assurer leur intégration, dans les programmes précoces de prévention et de traitement et par méthodes scientifiques», souligne la même source.
Ainsi, la même institution a tenu à rappeler sa recommandation sur «la nécessité d’établir une stratégie globale à préparer avec la participation de tous les secteurs concernés par la prise en charge des personnes autistes qui comprend notamment une coordination «efficace» et «permanente» entre les différents acteurs de ce domaine».
L’objectif, précise le communiqué, est de «sensibiliser et de diagnostiquer, conformément aux règlements de terrain nationaux unifiant les différentes étapes de diagnostic, tout en suivant le parcours d’une personne présentant des signes d’autisme, permettant un dépistage précoce et la réalisation des travaux nécessaires à leur intégration dans la société».
Pour ce faire, ajoute le Conseil, «il est nécessaire d’élaborer une carte nationale pour cette catégorie à même de lui permettre une répartition scientifique et précise des spécialistes dans le domaine de la pédopsychiatrie, géographiquement et selon des critères scientifiques précis, une prise en charge du malade à partir du diagnostic initial pendant l’enfance et de maintenir son dossier médical tout au long de sa vie, le suivre et de suivre l’évolution de son traitement et les difficultés de son développement neurologique».
L’institution de la défense des droits de l’homme a salué «les efforts déployés, en vue de la bonne intégration de cette frange, dans le cadre de la politique générale de l’État qui vise à prendre en charge les catégories sociales vulnérables».