Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Abderrachid Tebbi, a déclaré, ce mardi, que «l’Etat a mobilisé tous les moyens pour lutter contre le fléau de la drogue devenu un phénomène qui affecte la sécurité nationale».
Dans sa réponse aux questions posées par les députés de l’Assemblée populaire nationale lors de la discussion générale du projet de loi relatif à la prévention de la toxicomanie, le ministre a rappelé la mise en place de l’allocation chômage approuvée par le président de la République, dans le cadre des efforts de l’État pour «assécher les sources des problèmes qui contribuent à la propagation des maux sociaux», appelant à «l’implication de la société dans la politique de l’État visant à éliminer le phénomène de la promotion et de la consommation de drogues».
Dans ce contexte, Tebbi a évoqué les mesures prévues dans le projet de loi pour assurer «plus de protection aux pharmaciens qui sont souvent victimes d’agressions par des toxicomanes», ajoutant que la protection de ce groupe «sera renforcée lors de la révision du Code pénal qui sera bientôt renvoyé au Parlement».
Parmi les dispositions pénales contenues dans le projet de loi figure l’imposition d’une peine sévère pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison, si l’auteur est un fonctionnaire dont l’emploi a facilité la commission du crime, d’augmenter la peine à la réclusion à perpétuité dans le cas où ces actes sont commis par un groupe criminel organisé.
«Afin de renforcer les mécanismes d’enquête, le projet donne au procureur de la République ou au juge d’instruction le pouvoir d’autoriser la police judiciaire à déterminer la localisation géographique des suspects, des accusés, les moyens du crime ou toute autre chose liée à la criminalité par l’utilisation des moyens des technologies de l’information et de la communication», révèle-t-il.