Depuis l’indépendance du pays, en juillet 1962, la diplomatie algérienne, désormais clé de voûte de l’Algérie nouvelle, joue un rôle important en matière de médiation pour la résolution de crises et conflits, notamment en Afrique, en s’appuyant sur un nombre de fondements et principes qui constituent la doctrine de la politique extérieure du pays.
A ce sujet précisément et à l’occasion d’une conférence qui s’est tenue aujourd’hui, à l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG) sur la médiation internationale et ses défis, le directeur général de l’Inseg, Abdelaziz Medjahed, a plaidé, dans son intervention, pour l’adoption d’un «style direct et sans ambages» dans la médiation internationale.
C’est ainsi que selon le premier responsable de l’Inesg, «les auteurs et les parties à l’origine des conflits doivent être traités en tant que tels. Ils doivent être mis devant leurs responsabilités».
Evoquant la question de la dernière colonie en Afrique, en l’occurrence le Sahara occidental, le même responsable a mis en exergue le fait que «le conflit au Sahara occidental perdure justement à cause du silence observé à l’endroit des auteurs à l’origine de ces conflits», ajoutant les cas de la Palestine et celui de la Libye.
C’est pourquoi, le même intervenant a dénoncé particulièrement «la politique du deux poids deux mesures adoptée par des ONG».
D’autre part, Abdelaziz Medjahed a appelé les pays riches à «anticiper les conflits dans certaines régions du monde, particulièrement en Afrique, et ce, à travers le renforcement des investissements».
Pour sa part, la directrice du Centre finlandais de médiation pour la paix, Katja Ahlfors, a souligné dans un son intervention qu’«Alger et Helsinki ont la même doctrine dans le domaine».
Et d’ajouter : «Les efforts de l’Algérie en matière de médiation pour la résolution des conflits sont impressionnants.»
Selon la responsable danoise, «le rôle qu’a joué l’Algérie dans la libération des otages américains, en Iran, dans la résolution de la crise opposant l’Ethiopie et l’Erythrée, en Irak et à présent dans d’autres conflits en Afrique est à saluer à plus d’un titre», a-t-elle indiqué lors de cette conférence.