Après Oran, Constantine, Biskra et Béjaia, les participants aux assises régionales de la région Centre ayant pour thème «La politique de l’industrie cinématographique en Algérie», abritées samedi par la maison de la culture de Koléa (Tipasa), ont appelé à l’implication de tous les secteurs pour opérer une «véritable révolution» dans le domaine du cinéma.
Les professionnels qui ont pris part à ces assises, dernière rencontre régionale du genre pour débattre et enrichir le projet de la loi relative à l’industrie cinématographique avant la tenue des assises nationales prévues fin avril prochain, ont plaidé pour «l’implication de tous les secteurs» du fait que l’industrie cinématographique est un domaine «vital et complexe, relié en de nombreux points avec d’autres secteurs».
C’est le cas du producteur Hamid Benziane, qui a souligné la nécessité de mettre en place des mécanismes juridiques en vue d’un accompagnement «efficace» impliquant plusieurs secteurs ministériels pour assurer le développement et la prospérité du secteur privé aux plans national, régional et international selon une vision économique et artistique au service de l’industrie cinématographique et de l’image de l’Algérie.
Il est rejoint par le jeune réalisateur Haitham Amer, qui a exprimé son souhait de voir ces rencontres et assises couronnées par la promulgation «d’une loi qui permettra une transition de la politique de parrainage vers une véritable révolution de nature à promouvoir l’industrie cinématographique».
De son côté, Cheddad Bezzia, directeur central au ministère de la Culture et des Arts chargé du développement des arts et membre du comité de ces assises, a estimé que le «développement en cours dans ce domaine nécessite la mise en place d’un arsenal juridique adapté au contexte actuel». Il a également indiqué que «la loi sur l’industrie cinématographique, qui remonte à 2011 alors que ses textes d’application datent de 2013, est donc dépassée au regard des défis, enjeux et évolutions en cours dans ce domaine».
Il est, par conséquent, important de souligner que d’autres assises sont programmées avec des acteurs du domaine cinématographique de l’extérieur du pays via visioconférence en plus de rencontres professionnelles prévues durant le mois du Ramadhan en perspective des assises nationales prévues les 29 et 30 avril à Alger.
Ce qui est important à retenir c’est que, lors de ces assises sur la relance de la production cinématographique en Algérie, les participants étaient unanimes à affirmer qu’afin de faire avancer ce secteur, il est impératif d’avoir une réelle volonté politique, et ce, en incitant les investisseurs et en ouvrant la voie aux particuliers tout en les accompagnant avec l’élaboration de cadres juridiques et réglementaires pour l’ensemble du secteur.