L’année 2023 sera l’année de la qualité, de la performance et de l’investissement, trois normes indispensables pour le développement économique du pays selon les propos du Président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Pour Noureddine Boudissa, directeur général de l’organisme algérien d’accréditation ALGERAC, «la qualité aura sa place selon les instructions du Président Tebboune. Cette position nous engage, car nous avons pris conscience qu’il ne peut y avoir de développement économique et sociale sans que la qualité soit au centre». Intervenant dimanche matin sur les ondes de la radio Chaine 3, Boudissa a déclaré : «La qualité accompagne le développement économique, et nous devons, nous acteurs de l’infrastructure, nous donner les moyens pour pouvoir aller à la reconsidération de la qualité et en même temps assurer un développement économique durable».
A propos de la décision d’importation de véhicules neufs et de véhicules de moins de trois ans et de lancement de la production au niveau national, selon l’invité de la Chaine 3, elle «nous oblige à construire tout un réseau de laboratoires et d’organismes d’inspection pour nous assurer de la conformité de ces véhicules». Pour ce faire, a précisé Boudissa, «ces organismes doivent se doter de moyens nationaux de vérification et de contrôle de la qualité et de la conformité des véhicules».
Outre les véhicules, la conformité des pièces de rechange est une préoccupation majeure pour ces organismes. «Il faudra, par ailleurs, se doter de moyens pour vérifier la conformité de la pièce de rechange», a ajouté le DG d’Algerac. Boudissa a cité dans le même ordre d’idée «les laboratoires d’essais, les laboratoires d’étalonnage et des organismes d’inspection, trois domaines reconnus pour être un moyen efficace de vérification et de s’assurer de la conformité».
Revenant sur la création du réseau national de contrôle de conformité, Noureddine Boudissa a soutenu qu’ALGERAC est capable de passer à l’action. «Nous avons les compétences qu’il faut, mais aussi la reconnaissance internationale à ce niveau-là», a-t-il affirmé.
Boudissa a appelé également à la mise en place de mesures incitatives pour pousser les opérateurs à s’inscrire dans une démarche normative. «Il faut identifier les secteurs où l’accréditation doit être obligatoire, à l’exemple des domaines où la sécurité des consommateurs est engagée, et mettre en place des incitations pour les secteurs où l’accréditation serait volontaire», a-t-il souligné.
L’expert a rappelé que les règlements techniques et les normes imposés aux produits peuvent aussi constituer une protection pour son propre marché dans un contexte d’économie ouverte et libérale. «L’Algérie doit également protéger son marché en imposant ses propres exigences techniques sur les produits importés», a recommandé Noureddine Boudissa.