Le président de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), Abdelwahab Ziani, a appelé de nouveau au lancement des concertations tripartites entre agriculteurs, industriels transformateurs et institutions.
«La relance économique est une volonté du Président, une volonté du patronat, une volonté de tous les opérateurs, il reste maintenant à se frayer un chemin au milieu de la bureaucratie qui freine encore l’élan des entreprises», a déclaré Abdelwahab Ziani lors de son intervention à la radio Chaine 3.
L’invité de la Radio nationale a ajouté que «le lancement des concertations tripartites entre agriculteurs, industriels transformateurs et institutions vise à lever les entraves qui freinent le développement des secteurs stratégiques, notamment celui de l’agriculture». C’est un chantier qu’il faut discuter tout en évitant l’unilatéralisme au niveau des ministères en associant les agriculteurs et les associations patronales. Nous sommes là pour contribuer avec de fortes propositions».
«La production nationale est actuellement en souffrance», a souligné le président de la CIPA, qui préconise «d’organiser des concertations tripartites entre les dirigeants, les employeurs et les représentants des travailleurs le plus vite possible pour travailler ensemble afin de stabiliser le cadre juridique et l’emploi et élever le niveau de la productivité algérienne». Ziani a fait savoir que «la relance de l’agriculture est une volonté maintes fois réaffirmée par le président de la République, notamment lors des récentes assises du secteur».
Cependant, «il reste maintenant à se frayer un chemin au milieu de la bureaucratie qui freine encore l’élan des opérateurs», a-t-il souligné, avant de témoigner d’ «une résistance au changement au niveau des administrations». «On devrait changer pour avancer. C’est un peu cette mentalité qui nous freine», a-t-il lancé. L’intervenant a plaidé pour la digitalisation afin de faire face aux lenteurs administratives. Un renouveau qui passe, selon lui, par «l’implication de la jeunesse».
«Avec une digitalisation généralisée, toutes les entreprises seront obligées de recruter des jeunes dans le domaine informatique et digital», ce qui donnera certainement un nouveau souffre à ce secteur, estime Ziani. Il a insisté également sur la nécessité de placer l’intérêt commun au centre de cette relance économique.
«L’investissement doit être libéré, mais il doit également être surveillé parce qu’il faut maintenant veiller à l’intérêt de l’Algérie et non pas à celui des individus», a conclu Abdelwahab Ziani.