Le ministre des Travaux publics, de l’Hydraulique et des infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a indiqué, ce lundi, que la stratégie nationale de l’eau vise à renforcer davantage la sécurité hydrique du pays, notamment en portant à 60% la part de l’eau dessalée dans l’approvisionnement en eau potable d’ici 2030.
S’exprimant devant la Commission de défense nationale de l’Assemblée populaire nationale(APN), Rekhroukh a indiqué que «le pourcentage d’eau dessalée des besoins en eau potable est actuellement estimé à environ 18 % et passera, en 2024, à 42 % avec l’exploitation des cinq usines de dessalement d’eau de mer, actuellement en cours de réalisation».
Selon lui, «d’ici 2030, et avec la mise en service de six autres usines de dessalement d’eau de mer, qui se fera en 2025, le pourcentage d’eau potable fourni par l’activité de dessalement atteindra 60% des besoins nationaux», poursuivant que l’objectif de cette stratégie est «de développer l’investissement des ressources en eau et de les préserver de la pollution et de l’épuisement, ainsi que l’exploitation optimale des ressources en eau pour parvenir à un développement durable et à la sécurité de l’eau, parallèlement à l’élaboration de politiques de l’eau».
Selon les chiffres dévoilés par le ministre, le nombre de barrages exploités en 2024 devrait atteindre un total de 85 barrages de différentes tailles, portant la capacité nationale de stockage à 9 milliards de m3, ajoutant que des études sont en cours pour achever des barrages de taille moyenne, avec une capacité totale de stockage estimée à 2,5 milliards de m3.
Il a ajouté que l’Algérie compte environ 600 installations de stockage, dont des barrages et des petites barrières d’eau, 13 systèmes de dérivation d’eau, 23 usines de dessalement d’eau de mer, 211 usines de filtration des eaux usées, d’une capacité de traitement d’un milliard de mètres cubes par an, et environ 280 000 puits.
«Grâce à ces installations, l’Algérie exploite annuellement environ 11,3 milliards de mètres cubes d’eau, provenant de diverses ressources (nappes phréatiques, barrages, puits, usines de dessalement, usines de filtration), dont l’objectif est d’atteindre, d’ici 2030, une capacité nationale de stockage pour les barrages estimée à 12 milliards de mètres cubes», a-t-il indiqué.