Le président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil, a indiqué que «durant l’année 2023, l’Algérie va mettre fin à l’importation de matières énergétiques». Intervenant ce matin sur les ondes de la radio Chaine II, Rachi Nadil a expliqué que «l’Algérie, qui enregistre une autosuffisance dans la production de tous les dérivés de pétrole, n’importe que du diesel». «L’Algérie va abandonner définitivement l’importation de cette substance avec la mise en service des stations de raffinage pour augmenter la capacité de production destinée à la consommation, qui est actuellement proche de 10 millions de tonnes», a-t-il affirmé.
En termes de chiffres le président de l’ARH a passé en revue le résultat de la consommation interne de matières énergétiques au cours des deux dernières années, où il a indiqué que «la consommation de diesel s’élève à 10,1 millions de tonnes, contre 9,7 millions de tonnes en 2021, tandis que la quantité de la consommation d’essence s’est élevée à 3,3 millions de tonnes en 2022 contre 3,4 millions de tonnes en 2021, enregistrant une légère baisse due à la tendance à l’utilisation du gaz liquéfié GPLc, qui a connu une consommation de 1,555 million de tonnes l’an dernier, ne dépassant ainsi le seuil de 1,2 million de tonnes de 2021».
L’invité a attribué l’augmentation de la demande de gaz liquéfié à son faible prix, estimé à 9 dinars le litre, et aux mesures incitatives prises par l’Etat en ce qui concerne le coût d’acquisition et d’installation du système d’aide de la bouteille Sirgas.
En ce qui concerne la consommation de butane et de propane, Nadil a déclaré qu’elle «s’est stabilisée au cours de ces deux dernières années à 1,3 million de tonnes, tandis que la consommation de kérosène en 2022 a atteint 0,5 million de tonnes après le retour du trafic aérien, qui a été arrêté en raison de l’épidémie de Covid-19».
Au moment où les sources d’énergie extraites du sous-sol sont la richesse la plus importante du pays, une nouvelle révolution énergétique a commencé à apparaître dans le monde, l’énergie générée à partir de l’hydrogène vert, qui est produit par l’électrolyse de l’eau de molécules. Au vu de l’efficacité environnementale et énergétique de l’hydrogène vert, dont l’Algérie a pris aujourd’hui conscience de son importance pour l’avenir, Rachid Nadil a souligné que «le monde a aujourd’hui besoin d’une grande production d’énergie, et l’hydrogène vert représente l’avenir dans ce domaine. Nous devons donc préparer le terrain approprié pour lancer des projets qui s’y rapportent et utiliser l’expertise nécessaire avec intérêt dans la formation et la fourniture d’une grande quantité de ressources en eau et déterminer leur devenir ainsi que l’utilisation de gazoducs pour transporter l’hydrogène».
Le directeur de l’ARH a ajouté que «l’électricité dans ce domaine devrait provenir de l’énergie solaire et non du gaz».