La 1re édition du Sommet de la fintech et de l’e-commerce en Algérie, «Algeria fintech & e-commerce summit», s’est tenue, ce samedi, au Centre international des conférences Abdelatif-Rahal (CIC, Alger) sous le thème «Vers la modernisation des transactions financières au service de l’économie numérique».
Cet évènement a été organisé par la startup «Guiddini» pour le e-commerce et le marketing, en partenariat avec le Groupement algérien des acteurs du numérique «GAAN» et le Groupement d’intérêt économique «GIE-Monétique», sous le parrainage du ministre de la Poste et des Télécommunications, du ministre de la Numérisation et des Statistiques et le ministre de l’Economie de la Connaissance, des Startups et des Micro-entreprises.
«14,5 millions d’utilisateurs de la carte Edahabia en 2023/2024»
Le ministre des Poste et des Télécommunications, Karim Bibi Triki, a affirmé que le plan d’action de ses secteurs vise à porter «le nombre d’utilisateurs de la carte de paiement électronique ‘’Edahabia” à 14,5 millions en 2023/2024».
Au cours d’une intervention faite en son nom par le secrétaire général du ministère, Abdelouahab Bara, à l’occasion de l’ouverture de la 1re édition du Forum algérien des technologies financières et du commerce électronique, le ministre a fait état de «plus de 10,4 millions de cartes ”Edahabia” fournies par Algérie poste, à ce jour, contre 1,9 million enregistrées en 2022».
Le ministre a également souligné l’augmentation des opérations de paiement électronique à «9 millions de transactions enregistrées en 2022 (chiffre incluant les opérations réalisées avec la carte Gold et la carte bancaire confondues), contre 200 000 opérations de paiement en 2019».
Triki a fait savoir que «plus de 48 millions d’abonnés sont connectés à l’Internet fixe et mobile, dont 4,7 millions d’abonnés au fixe enregistrés à 2022, tandis que le nombre d’abonnés à l’Internet mobile dépassait les 44 millions».
L’Algérie fait face au défi de créer son propre modèle fintech
Le ministre de la Numérisation et des Statistiques, Hocine Cherhabil, a indiqué que l’Algérie fait face au défi de créer son propre modèle de technologie financière (fintech), appelant à cet effet au «recours aux expériences et compétences locales».
Dans une allocution prononcée lors des travaux de Sommet de la fintech et de l’e-commerce, le ministre a souligné «l’intérêt pour l’Algérie d’œuvrer à inventer son propre système de fintech, en s’appuyant sur la contribution active des acteurs locaux du secteur».
Pour créer ce modèle, d’après Cherhabil, «il faut réussir le passage d’un système bancaire classique traditionnel à la fintech, tout en valorisant le taux de pénétration élevé d’Internet en Algérie grâce à sa population jeune, de plus en plus connectée».
Le ministre a cité, dans ce cadre, les atouts de l’écosystème national de la finance et du numérique, dont Algérie poste et Algérie Télécom constituent le moteur, au vu des services proposés et de plus en plus numérisés pour réussir cette transformation.
Il a aussi évoqué «le rôle de la loi sur la monnaie et le crédit dans la création d’un modèle algérien de fintech, en ouvrant de nouvelles perspectives aux opérateurs de cette filière prometteuse», proposant, à cet effet, «l’idée d’une expérience pilote d’un espace de commerce et de services sans monnaie fiduciaires, afin de pouvoir évaluer les défis inhérents à cette transformation numérique au profit de la fintech en Algérie».
Les incitations de la loi sur la monnaie et le crédit mises en exergue
Pour sa part, le ministre de l’Economie de la Connaissance et des Startups, Yacine El Mehdi Oualid, a souligné lors d’un point de presse «les avantages qu’apportera la future loi sur la monnaie et le crédit, dans le cadre du soutien à la transformation numérique du système financier national».
Dans ce cadre, il a mis en exergue «les incitations de cette loi qui permettra, entre autres, de créer des banques numériques et une monnaie digitale».