Le représentant permanent de l’Etat de Palestine auprès des Nations unies, le ministre Riyad Mansour, a dénoncé «la décision du gouvernement sioniste de légitimer 9 avant-postes de colonies qu’il a établis sur des terres palestiniennes illégalement saisies par la force, sa décision de relier des dizaines d’autres avant-postes illégaux à l’infrastructure israélienne et d’annoncer des plans pour construire 10.000 logements supplémentaires dans les colonies établies illégalement dans le territoire palestinien occupé, y compris El Qods».
Mansour a parlé de la destruction continue par les sionistes de maisons palestiniennes et d’autres bâtiments civils sous prétexte de l’absence de permis délivrés par l’occupation et comme mesure punitive, ce qui constitue une violation flagrante de l’interdiction de la 4e Convention de Genève.
Il a souligné l’augmentation du nombre de victimes palestiniennes, y compris des enfants, à la lumière des attaques violentes continues de sionistes contre le peuple palestinien, notant le martyre d’Amir Ihab Al-Bustami (21 ans) et les 7 autres blessés au cours de la prise de la ville de Naplouse par l’occupation, en plus de la mort de l’enfant Qusai Radwan (14 ans) lors de la prise de la ville de Jénine, et Mithqal Suleiman Rayan (27 ans), tué à Salfit par les balles des colons.
Mansour a souligné que «cette situation dangereuse nécessitait une action immédiate de la part de la communauté internationale pour s’acquitter de ses obligations juridiques», notamment en vertu des Conventions de Genève, notamment en assurant la protection du peuple palestinien et en déployant des efforts sérieux et immédiats pour mettre en œuvre toutes les résolutions pertinentes des Nations unies et pour mettre fin à l’agression sioniste contre le peuple palestinien.
La diplomatie palestinienne appelle à traduire les positions internationales en mesures pratiques
Pour sa part, le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a salué des réactions arabes, islamiques, régionales et internationales face aux décisions du cabinet sioniste, en particulier les réactions à l’approfondissement des colonies et à la légalisation de 9 nouveaux avant-postes de colonies. Dans un communiqué publié, ce mardi, le ministère des Affaires étrangères a déclaré que «les réactions internationales ne s’élèvent pas au niveau de ce crime et de ses répercussions graves et réelles sur l’opportunité de relancer le processus de paix pour mettre en œuvre le principe de la solution à deux États».
La diplomatie palestinienne a souligné que «les décisions du cabinet sioniste appellent à des réactions internationales plus fortes concernant les mesures de l’État occupant qui est devenu coexistant». Le ministère a exigé que les positions et les réactions internationales et américaines se traduisent par des mesures et des étapes pratiques pour faire pression sur le gouvernement sioniste et son Premier ministre.
Pour rappel, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est déclaré profondément préoccupé par la récente décision de l’entité sioniste de la légalisation de neuf avant-postes de colons en Cisjordanie occupée, a déclaré, lundi dernier, son porte-parole, Stéphane Dujarric. «Si ces mesures sont mises en œuvre, elles compromettront encore plus gravement les perspectives d’une solution viable à deux Etats», a déclaré Dujarric lors d’un point de presse de routine.
Guterres a réaffirmé que «toutes les colonies sont illégales au regard du droit international et constituent un obstacle substantiel à la paix », a déclaré le porte-parole, ajoutant que «le chef de l’ONU a appelé à mettre fin aux actions unilatérales qui nuisent à la possibilité d’une solution politique basée sur les résolutions des Nations unies, les accords internationaux et les accords bilatéraux».