Le P-DG de Sonatrach, Toufik Hakkar, confirme des négociations avec Chevron pour l’exploration pétrolière en Algérie. Dans un entretien accordé à l’agence américaine «Bloomberg», Hakkar a déclaré : «Nous sommes en discussion sur le choix des emplacements pour l’exploration.» Ajoutant que «notre objectif est de conclure un contrat au cours de cette année, il reste seulement les aspects contractuels».
Plus tôt, le Wall Street Journal, citant ses sources, avait indiqué que «Chevron avait entamé des pourparlers avec l’Algérie pour permettre à la compagnie pétrolière américaine de mener des explorations énergétiques en Algérie». Le rapport révèle que Chevron a envoyé des représentants des relations gouvernementales, de la sécurité et du développement des affaires dans la capitale, Alger, et certains d’entre eux ont rencontré des responsables algériens au cours des deux derniers mois.
Chevron prévoit de dépenser 17 milliards de dollars dans des projets énergétiques cette année, car les récents résultats commerciaux du géant pétrolier américain ont montré que la société avait réalisé des bénéfices record l’année dernière, profitant des prix élevés de l’énergie et des sanctions occidentales imposées à ses produits russes. Le bénéfice net de la société au cours de l’exercice s’est élevé à 36,5 milliards de dollars, contre 15,6 milliards de dollars l’année précédente.
L’Algérie espère achever les négociations avec Chevron Corp cette année, alors que la société américaine cherche à explorer l’énergie dans ce pays d’Afrique du Nord. Les pourparlers interviennent à un moment où les entreprises européennes et américaines renforcent les efforts d’extraction de pétrole et de gaz dans la région et aident à compenser les pertes d’approvisionnement de la Russie à la suite des sanctions.
La Sonatrach algérienne investit 30 milliards de dollars pour répondre au marché de l’énergie L’Algérie, membre de l’OPEP, possède certaines des plus grandes réserves de pétrole et de gaz d’Afrique et exporte déjà de grandes quantités vers l’Europe, mais des années de mauvaise gestion et un manque d’investissement ont entravé les efforts pour en pomper davantage.
L’invasion de l’Ukraine par la Russie a ravivé l’intérêt des sociétés énergétiques occidentales, et le Premier ministre italien, Giorga Meloni, s’est rendu le mois dernier en Algérie avec le P-DG d’Eni, qui ambitionne d’acheter davantage de gaz du pays. Le Wall Street Journal a été le premier à rapporter les pourparlers de Chevron avec l’Algérie qui ont lieu avec l’administration Biden, soucieuse de s’assurer que les prix du pétrole et du gaz n’augmentent pas sur les marchés mondiaux et d’encourager les entreprises américaines à stimuler l’exploration.