Le long métrage La vie d’après, du réalisateur algérien Anis Djaâd, participera à la compétition longs métrages de la 12e édition du Festival du cinéma africain de Louxor en Egypte, qui se tiendra du 4 au 10 février, et rendra hommage à l’icône du cinéma algérien, Chafia Boudraâ, disparue le 22 mai 2022, selon les organisateurs de cet événement.
Le film participe à cette catégorie avec 11 autres films, tels que Far From Home (Egypte), A Daughter’s Tribute to Her Father (Mali), A Kidnapped Girl (Afrique du Sud), et Star Gazing (Sénégal), Taxi. Cinema and I (Burkina Faso), Shimoni (Kenya), Citizen Kwame (Rwanda) et Jutra (Tunisie). La vie d’après, film d’une durée de 107 minutes, nous ouvre les journaux intimes d’Agar et de son fils qui tentent de reconstruire une autre vie après le drame de l’assassinat du mari par un groupe terroriste, si bien qu’Agar se retrouve face à des conditions de vie difficiles qui ont aggravé sa situation sociale. Situation des plus pénibles, d’autant plus qu’Agar vivait dans un village reculé. Anis Djaâd, scénariste et réalisateur, a réalisé son premier film, Al-Quwa en 2012, suivi de son deuxième court métrage, The Crossing en 2014, puis Keltoum’s Journey en 2016. Il participe à plusieurs festivals internationaux en Tunisie, en Jordanie et en France, ainsi que plusieurs événements culturels.
La vie d’après, qui devait s’intituler Hadjer au début, est coproduit également par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC, France), l’Institut français et la Région Île de France. Après avoir produit L’école, en réalisant trois courts métrages, Le hublot (2012), Le passage à niveau (2014) et Le voyage de Keltoum (2016), Anis Djaâd, journaliste et romancier également, est passé au long métrage avec La vie d’après. Mais, l’esprit «court» est toujours là dans la narration.
Dans un village de l’ouest algérien, qui ne porte pas de nom et qui est invisible à l’écran puisque la caméra se concentre sur les espaces intérieurs sans plan large, vit Hadjer (Lydia Larini qui a remplacé Nadia Kaci) avec son fils Djamil (Ahmed Belmoumane). Le père est absent, comme c’est devenu une habitude «psychologique» dans le cinéma algérien. On peut deviner qu’il a été assassiné durant les années 1990. La maison où vit Hadjer est plongée dans une semi-obscurité, les murs sont décrépis, la porte sale et les arbres à l’article de la mort.
Il faut savoir, en outre, que dans la continuité de son hommage au cinéma africain, le Festival du cinéma africain de Louxor (LAFF) rendra hommage au cinéma sénégalais et à ses cinéastes puisque le Sénégal a également été officiellement annoncé comme le pays invité d’honneur de cette édition. Le Festival du film africain de Louxor est présidé honorablement par le grand artiste Mahmoud Hemida. Il a été fondé et est organisé par la fondation Shabab Indépendant (ISF) avec le soutien des ministères égyptiens de la Culture, du Tourisme, de la Jeunesse et des Affaires étrangères.