Le président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil, a reçu, samedi, au siège de la Chambre haute du Parlement, une délégation du Parlement panafricain (PAP), conduite par son président, Fortune Charumbira, qui se trouve en visite en Algérie du 28 janvier au 5 février, indique un communiqué du Conseil de la Nation.
Si la rencontre a été empreinte d’amitié, les entretiens ont surtout porté sur les moyens de renforcer la coopération à travers une coordination plus efficace. Par ailleurs, faut-il le préciser, «la rencontre a porté sur les enjeux qui préoccupent le continent africain et sur ce qu’il faut faire pour faire avancer ses aspirations, compte tenu notamment de la disponibilité de la volonté politique des dirigeants africains et de leur conviction que les transformations géostratégiques imposées par le système international existant ont engendré une lutte entre les grandes puissances internationales», souligne la source parlementaire.
Dans le même ordre d’idées, le premier responsable du Conseil de la Nation, Salah Goudjil, a rappelé la démarche préconisée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant à «activer les mécanismes de coopération entre les pays africains d’une manière qui conduise à une exploitation optimale de leurs ressources humaines et matérielles et au service de leurs peuples et à l’incarnation de leurs aspirations de renaissance et de croissance».
C’est pourquoi, les deux parties se sont accordé sur «la nécessité d’activer les mécanismes de travail du Parlement africain et sur l’importance de renforcer ses capacités pour poursuivre dans la voie de ses devoirs au service du continent et des peuples africains», précise la source parlementaire.
Aussi, les deux parties ont également évoqué un certain nombre de dossiers d’intérêt commun, où Goudjil a réaffirmé les piliers sur lesquels repose la diplomatie algérienne, qui sont «le respect de la souveraineté des Etats et le rejet de l’ingérence dans les affaires intérieures d’autrui, ainsi que le soutien au droit des peuples à l’autodétermination et les efforts visant à la décolonisation en Afrique et dans le monde conformément aux principes de la légitimité internationale et aux décisions des Nations unies». Et d’aller profondément dans son argumentaire en indiquant : «C’est le cas de la question sahraouie, malheureusement soumise aux agendas des puissances internationales qui tergiversent encore dans la mise en œuvre des résolutions des Nations unies».
Dans le même contexte, le président du Parlement africain a exprimé sa volonté d’établir «des mécanismes de coopération et d’échange avec les centres de recherche et d’études africains spécialisés et d’œuvrer à élargir le cercle de concertation de manière à construire des approches participatives au service du continent africain et de ses peuples, renforcer son immunité et préserver sa position à l’abri de tout conflit d’intérêts», conclut le communiqué.